Soutien à la recherche

Dans le cadre de sa politique scientifique en recherche respiratoire,

L’association le Nouveau Souffle se propose de financer l’année 2023, des projets de recherche pour un budget global de 100 000 Mille euros.

Travaux post-doctoraux de recherche médicale

L’association « le nouveau souffle » lance un appel d'offres pour des travaux post-doctoraux de recherche médicale sous forme d'une bourse de thèse et / ou mobilité, en relation avec la pneumologie avec un montant maximum de 20 000 euros par projet.

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lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet NEBULAMB

Écrit par

Titre

Evaluation d’une stratégie thérapeutique comprenant de L’AMBISOME® nébulisé en traitement d’entretien dans l’aspergillose broncho-pulmonaire allergique (mucoviscidose exclue).

Acronyme : NEBULAMB

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

CendrineCendrine GODET
Services des Maladies Infectieuses
CHU Poitiers
86021 POITIERS cedex
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

CHU de Poitiers

Domaine de Recherche

Aspergillose bronchopulmonaire allergique et nébulisation d’antifongique

Structure responsable de la gestion de projet

Services des Maladies Infectieuses
CHU Poitiers
86021 POITIERS cedex

Rationnel

L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) touche 3 à 13% des patients atteints d’asthme. Son histoire naturelle comporte des exacerbations, pouvant menacer le pronostic vital et une évolution vers des troubles ventilatoires obstructifs fixés voire des lésions de fibrose pulmonaire irréversibles associées à des complications de type hypertension artérielle pulmonaire. Le pronostic de l’ABPA est directement associé au contrôle des exacerbations et l’objectif principal du traitement est de diminuer la fréquence et la durée des exacerbations.

Les recommandations sont peu précises concernant les posologies et les durées de traitement dans l’ABPA et reposent sur deux essais prospectifs de faible puissance. Le traitement actuellement utilisé associant itraconazole et corticothérapie comporte de nombreuses limites : effets secondaires, interactions médicamenteuses et risque potentiel d’évolution vers des formes de passage invasive de l’aspergillose. L’itraconazole au-delà d’une faible biodisponibilité expose tout comme les autres triazolés (voriconazole et posaconazole) à des risques fréquents et potentiellement sévères d’effets secondaires pouvant s’élever à 55%.

De plus, l’exposition répétée aux triazolés, expose à un risque croissant d’émergence de souches d’Aspergillus de sensibilité diminuée ou résistantes pouvant être à l’origine d’échecs thérapeutiques.

Dans ce contexte nous proposons d’évaluer le bénéfice potentiel sur le contrôle des exacerbations d’un traitement d’entretien succédant à un traitement d’attaque dans le cadre d’une étude randomisée prospective multicentrique.

Intérêts de la stratégie évaluée dans l’étude

L’intérêt de la nébulisation de l’Amphotéricine B liposomale (LAmB) est d’obtenir des concentrations in situ élevées, alors qu’il existe une distribution hétérogène des antifongiques administrés par voie systémique. Elle permet de s’affranchir des interactions médicamenteuses et de diminuer les toxicités potentielles des antifongiques systémiques, en raison de l'absence de passage plasmatique. Enfin, cette stratégie permet de limiter l’émergence de souches résistantes aux azolés.

L’efficacité et la bonne tolérance de LAmB, y compris à long terme (absence de dépôts lipidiques prouvé sur suivi prolongé par biopsies), a été largement décrite chez les patients transplantés et neutropéniques, et fait l’objet de recommandations (ECIL) dans la prophylaxie des infections fongiques dans certaines populations d’hématologie.

Originalité et Caractère Innovant

Nouvelle stratégie de prise en charge thérapeutique de l’ABPA par un traitement nébulisé utilisant une molécule antifongique fongicide en traitement d’entretien.

Les résultats attendus sont une amélioration de la prise en charge des patients traités pour ABPA, se traduisant par une diminution de la fréquence et de la durée des exacerbations, une optimisation du contrôle de la maladie asthmatique et une amélioration de la qualité de vie des patients.

Dans tous les cas, les résultats permettront de guider les praticiens dans la conduite des traitements de l’ABPA en définissant mieux la place des aérosols d’ambisome® sur des critères d’«evidence base medicine».

Un point important justifiant une telle étude est l’impact médico-économique de cette nouvelle stratégie thérapeutique, qui se traduit par une diminution du recours aux soins pour des symptômes respiratoires aigus. Différents travaux (D. Denning) montrent que le rapport coût/efficacité est en faveur d’un traitement antifongique d’entretien prolongé (voriconazole ou posaconazole pendant 6 à 12 mois), dans la prise en charge des ABPA en raison d’un meilleur contrôle de la maladie asthmatique se traduisant ainsi par une diminution importante des coûts d’hospitalisation. Cependant les traitements systémiques sus-cités utilisés de manière prolongée comportent encore un taux élevé d’effets indésirables et d’échecs thérapeutiques en raison de l’émergence de résistances. Par ailleurs, en France, dans une perspective de limitation du recours à l’itraconazole, le chiffrage du coût de revient d’une stratégie thérapeutique comportant des traitements antifongiques sur 6 mois est largement à l’avantage de l’amphotéricine B liposomale : amphotéricine B liposomale par voie nébulisée : 4080 € (actes infirmiers inclus), voriconazole : 15120 €, posaconazole : 23990 €.

Objet de la Recherche

Objectif principal :

Comparer l’incidence des exacerbations cliniques sévères dans la prise en charge des ABPA, entre une stratégie avec un traitement d’entretien par Amphotéricine B liposomale nébulisé (LAmB) et une stratégie conventionnelle sans traitement antifongique d’entretien.

Objectifs secondaires :

  1. Evaluer la tolérance des aérosols de LAmB,
  2. Comparer entre les deux stratégies le nombre d’exacerbations cliniques sévères par patient,
  3. Comparer entre les deux stratégies l’incidence d’une aggravation de la symptomatologie clinique,
  4. Comparer entre les deux stratégies le nombre de consultations et d’hospitalisations pour des symptômes respiratoires entre M4 et M28,
  5. Comparer entre les deux stratégies la dose cumulée de corticoïdes systémiques et inhalés entre M4 et M28,
  6. Evaluer la concordance entre l’évolution de la symptomatologie clinique et les variations du taux des IgE totales ainsi que l’évolution des paramètres radiologiques

Critère de jugement principal :

Le critère de jugement principal est la survenue d’une exacerbation clinique sévère dans les 24 mois suivant le traitement d’attaque, définie par l’apparition ou l’aggravation d’une dyspnée par rapport à l’état de base ayant justifié :

1. une augmentation des traitements inhalés (bronchodilatateurs et/ou corticoïdes inhalés)
-et/ou la mise en route d’un traitement par corticoïdes systémiques
-et/ou une hospitalisation
2. ET persistante au-delà de 7 jours.

Seule la première exacerbation clinique survenant chez un patient sera considérée pour ce critère principal.

Critères de jugement secondaires :

 Les critères de jugement secondaires sont :
1-Tolérance des aérosols évaluée notamment par la recherche de la survenue d’une dyspnée, toux, nausées, vomissements ou céphalées. Cette évaluation sera réalisée par le patient ou par l’infirmière au domicile du patient.
2-  Le nombre d’exacerbations cliniques sévères survenant par patient  pendant les 24 mois suivant la randomisation
3-  La survenue d’une aggravation de la symptomatologie clinique définie par (un seul critère suffit)
      ·      Une aggravation des symptômes cliniques définie par une augmentation du score évalué à M4 de 50% ou plus (Score évaluant chacun des symptômes suivants : toux, expectoration, sifflement, douleur thoracique selon une cotation de 0 à 3)
      ·      et/ou  une aggravation de la dyspnée évaluée par le score MRC
      ·      et/ou une détérioration du contrôle de l’asthme évalué par l’investigateur selon les niveaux de contrôle définis par les recommandations du GINA.
      ·      et/ou une détérioration du contrôle de l’asthme évalué par le patient à partir du Questionnaire ACQ5
4-Nombre de consultations ou nombre d’hospitalisations pour des symptômes respiratoires extraits du questionnaire ACQ-5
5- Dose cumulée de corticoïdes systémiques et inhalés (en équivalent prednisolone) de M4 à M28
6-Taux de concordance entre aggravation symptomatologique et
Variation des IgE totales par rapport M4
Evolution des paramètres radiologiques par rapport à M4 = modification cliniquement signifiante en nombre et/ou en étendu des anomalies radiologiques (évaluées par TDM-HR) en rapport avec l’ABPA..

Population d'étude

Critères d’inclusion :

Tous les patients atteints d’une ABPA justifiant d’un traitement d’attaque par corticoïdes et itraconazole et réunissant les critères suivants :
  1. terrain atopique ou antécédents d’asthme dans les 2 ans,
  2. antécédents d’IgE totales >417 KU/L (ou > 210 KU/L avec une aggravation évidente d’une ABPA connue), d’IgE spécifiques envers Aspergillus fumigatus positifs ou tests cutanés positifs en lecture immédiate.
  3. associés à 2 autres des critères suivants : documentation d’anticorps précipitants ou d’IgG positifs envers Aspergillus fumigatus, d’infiltrats radiologiques liés à une ABPA (transitoires / persistants / dilatations bronchiques), éosinophilie sanguine > 500 éléments/mm3.
Age ≥ 18 ans
Pour les patients de sexe féminin en âge de procréer : femmes ayant un test de grossesse négatif, ayant une contraception efficace et acceptant de la poursuivre pendant au moins les 12 premiers mois de l’étude
Sujet libre, sans tutelle ou curatelle ni subordination
Patients bénéficiant d’un régime de Sécurité Sociale ou en bénéficiant par l’intermédiaire d’une tierce personne
Consentement éclairé et signé par le patient

Critères d’exclusion :

  • Patient atteint de mucoviscidose
  • Patient présentant une contre-indication à l’itraconazole
  • Intolérance aux β2-mimétiques
  • Antécédents d’hypersensibilité à l’amphotéricine B liposomale ou à tout autre constituant
  • Patient traité par anticorps monoclonal anti-IgE depuis moins de quatre mois ou ayant présenté des complications liées à un précédent traitement par anticorps monoclonal anti-IgE
  • Patient traité par aérosol d'Ambisome® depuis moins d'un mois ou ayant présenté des complications liées à un précédent traitement par aérosol d'Ambisome®
  • Insuffisance rénale
  • Insuffisance hépatique
  • Anomalie significative de la numération-plaquettaire sanguine
  • Utilisation concomitante d’un ou plusieurs traitements suivants : rifampicine, rifabutine, l'halofantrine, la mizolastine, le cisapride, la simvastatine, l'atorvastatine, le pimozide, le bépridil, le sertindole, Sultopride, terfenadine, astemizole, quinidine, carbamazepine, phenobarbital, ergotamine et dihydroergotamine, triazolam, sirolimus, ritonavir, efavirenz, phénitoïne, vardénafil (chez homme de plus de 75 ans).
  • Dysfonction ventriculaire démontrée telle qu'une insuffisance cardiaque congestive ou des antécédents d'insuffisance cardiaque congestive
  • Aspergillomes, aspergillose pulmonaire chronique, aspergillose pulmonaire invasive
  • Infection respiratoire aggravant l’asthme ou l’ABPA
  • Refus de participer à l’étude

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Les pathologies broncho-pulmonaires liées à l’Aspergillus telles que l’ABPA ont été peu étudiées, notamment dans le suivi à moyen terme ou dans l’évaluation de leur progression (fréquence des exacerbations, réponse thérapeutique et durée de traitement dans l’ABPA) a fortiori de manière prospective et il reste de nombreuses incertitudes concernant les thérapeutiques ou stratégies les plus optimales.

Ainsi dans l’ABPA, une étude randomisée, contrôlée est nécessaire pour montrer le bénéfice potentiel dans le contrôle des exacerbations d’un traitement d’entretien succédant à un traitement d’attaque.

L’évaluation de cette nouvelle stratégie thérapeutique répond à l’opportunité de fédérer des moyens de recherche autour de cette pathologie, à la nécessité relevée par plusieurs auteurs de suivre l’évolution de cette maladie et de déterminer le schéma thérapeutique le plus optimal.

Par ailleurs, un autre point important justifiant un tel schéma d’étude est l’impact médico-économique de cette nouvelle stratégie thérapeutique, se traduisant par une diminution du recours aux soins (passage en service d’urgence, hospitalisation en pneumologie, en soins intensifs ou en réanimation) pour des symptômes respiratoires aigus.

Différents travaux ont en effet rapporté que les exacerbations demeurent un motif fréquent de consultation aux urgences, voire d’hospitalisation, ce qui traduit le plus souvent une prise en charge et un traitement de fond insuffisants.

Plus précisément, l’étude récente de D. Denning montre que le rapport coût/efficacité est en faveur d’un traitement antifongique d’entretien prolongée (voriconazole ou posaconazole pendant 6 à 12 mois), dans la prise en charge des ABPA en raison d’un meilleur contrôle de la maladie asthmatique se traduisant ainsi par une diminution importante des coûts d’hospitalisation, réduction de 50% à 90% (Chishimba 2012, Lai 2011). Cependant ces traitements utilisés de manière prolongée comporte encore un taux élevé d’effets indésirables et d’échecs thérapeutiques en raison de l’émergence de résistances.

De plus en France, dans une perspective de limitation du recours à l’itraconazole, le chiffrage du coût de revient d’une stratégie thérapeutique comportant des traitements antifongiques sur 6 mois est largement à l’avantage de l’Ambisome®: Ambisome®, 4080 € (actes infirmiers inclus), Vfend®, 15120 €, Noxafil® 23990 €.

Mots Clés

ABPA, nébulisation, traitement antifongique

Bibliographie

  1. Agarwal R, Gupta D, Aggarwal AN, Behera D, Jindal SK Allergic bronchopulmonary aspergillosis: lessons from 126 patients attending a chest clinic in north India. Chest. 2006 Aug;130(2):442-8
  2. Agarwal R, Singh N, Gupta D. Pulmonary hypertension as a presenting manifestation of allergic bronchopulmonary aspergillosis.Indian J Chest Dis Allied Sci. 2009 Jan-Mar;51(1):37-40.
  3. Agarwal R, Aggarwal AN, Gupta D, Jindal SK. Aspergillus hypersensitivity and allergic bronchopulmonary aspergillosis in patients with bronchial asthma: systematic review and meta-analysis.Int J Tuberc Lung Dis. 2009 Aug;13(8):936-44
  4. Agarwal R, Aggarwal AN, Gupta N, Gupta D. A rare cause of acute respiratory failure--allergic bronchopulmonary aspergillosis. Mycoses. 2011 Jul;54(4):e223-7. doi: 10.1111/j.1439-0507.2009.01830.x. Epub 2009 Dec 21.
  5. Bains SN, Judson MA. Allergic bronchopulmonary aspergillosis. Clin Chest Med. 2012 Jun;33(2):265-81
  6. Bandrés Gimeno R, Muñoz Martínez MJ. Prolonged therapeutic response to voriconazole in a case of allergic bronchopulmonary aspergillosis. Arch Bronconeumol. 2007 Jan;43(1):49-51
  7. Burgel PR, Baixench MT, Amsellem M, Audureau E, Chapron J, Kanaan R, Honoré I, Dupouy-Camet J, Dusser D, Klaassen CH, Meis JF, Hubert D, Paugam A. High prevalence of azole-resistant Aspergillus fumigatus in adults with cystic fibrosis exposed to itraconazole. Antimicrob Agents Chemother. 2012 Feb;56(2):869-74
  8. Cadranel J, Philippe B, Hennequin C, Bergeron A, Bergot E, Bourdin A, Cottin V, Jeanfaivre T, Godet C, Pineau M, Germaud P. Voriconazole for chronic pulmonary aspergillosis: a prospective multicenter trial. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. Received: 28 March 2012 / Accepted: 21 June 2012
  9. Camuset J, Nunes H, Dombret MC, Bergeron A, Henno P, Philippe B, Dauriat G, Mangiapan G, Rabbat A, Cadranel J. Treatment of chronic pulmonary aspergillosis by voriconazole in nonimmunocompromised patients. Chest. 2007 ;31 :1435-41
  10. Casey P, Garrett J, Eaton T.Allergic bronchopulmonary aspergillosis in a lung transplant patient successfully treated with nebulized amphotericin. J Heart Lung Transplant. 2002 Nov;21(11):1237-41.
  11. Chen, J C Surgical treatment for pulmonary aspergilloma: a 28 year experience. Thorax. 1997;52:9 810-813
  12. Chishimba L, Niven RM, Cooley J, Denning DW. Voriconazole and posaconazole improve asthma severity in allergic bronchopulmonary aspergillosis and severe asthma with fungal sensitization. J Asthma. 2012 May;49(4):423-33. doi: 10.3109/02770903.2012.662568. Epub 2012 Mar 2.
  13. Cornillet A, Camus C, Nimubona S, Gandemer V, Tattevin P, Belleguic C, Chevrier S, Meunier C, Lebert C, Aupée M, Caulet-Maugendre S, Faucheux M, Lelong B, Leray E, Guiguen C, Gangneux JP. Comparison of Epidemiological, Clinical, and Biological Features of Invasive Aspergillosis in Neutropenic and Nonneutropenic Patients: A 6-Year Survey. C I D 2006;43:577–584.
  14. Denning DW, Riniotis K, Dobrashian R, Sambatakou H.. Chronic cavitary and fibrosing pulmonary and pleural aspergillosis: case series, proposed nomenclature change, and review. Clin Infect Dis. 2003 Oct 1;37 Suppl 3:S265-80
  15. Diot P, Rivoire B, Le Pape A, Lemarie E, Dire D, Furet Y, Breteau M, Smaldone GC. Deposition of amphotericin B aerosols in pulmonary aspergillome. Eur Respir J. 1995 Aug;8(8):1263-8.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet PID-MR

Écrit par

Titre

Evaluation des performances diagnostiques de l’IRM à haute résolution pour le diagnostic des pneumopathies interstitielles pulmonaires

Acronyme : PID-MR

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Photo N1 2Dr Gaël Dournes
Gaël Dournes

Promoteur

CHU de Bordeaux

Domaine de Recherche

Innovation en Imagerie Thoracique

Structure responsable de la gestion de projet

Centre de Recherche Cardio-Thoracique de Bordeaux

Rationnel

La tomodensitométrie (TDM) est l’examen de choix pour l’évaluation des pathologies interstitielles pulmonaires du fait de son excellente résolution spatiale et du bon contraste obtenu entre l’air et l’interstitium pulmonaire.

L’IRM souffre de difficultés inhérentes à son principe physique technique, du fait de la très faible teneur en proton du poumon qui est essentiellement composé d’air et d’interfaces air/tissu qui artéfactent l’image en IRM. Jusqu’ici les séquences d’IRM proposées offrent des résultats inferieurs au scanner dans le champ des maladies infiltratives diffuses du poumon. Pourtant, l’IRM est une modalité d’imagerie non-irradiante et, aujourd’hui, des publications ont montré qu’un excès de risque de cancer chez les sujets jeunes était associé aux irradiations répétées et cumulées au cours du temps avec la répétition des examens TDM chez les patients porteurs de pathologies chroniques (1,2).

Parmi les organes sensibles aux rayonnements ionisants, , la thyroïde, la moelle osseuse et les glandes mammaires chez les femmes font partie de ces régions anatomiques fragiles, qui sont couvertes lors de l’acquisition TDM. Disposer d’une alternative au TDM sans perdre d’information critique pour la prise en charge clinique est un objectif majeure du devloppement de l’imagerie. Nous disposons au CHU de Bordeaux sur uneIRM de 1,5 T, d’une séquence d’IRM prototype dont les résultats chez les volontaires sains, la mucoviscidose ou la BPCO sont prometteurs. Cette séquence, nommée PETRA (Pointwise Encoding Time reduction with Radial Acquisition) combine un TE ultra-court et remplissage de l’espace de Fourier à la fois radiaire et cartésien qui permet d’imager le poumon avec une résolution spatiale sub-millimétrique tout en conservant du signal et du contraste au niveau du parenchyme pulmonaire (3).  

Les images sont acquises en 10 minutes environ en respiration libre et sans injection de produit de contraste, avec une synchronisation respiratoire.

IRM

Figure: Deux coupes du thorax réalisées au même niveau anatomique (crosse aortique et division des artères pulmonaires) en TDM (images de gauche) et IRM-PETRA (images de droite) chez un patient qui présente u n pattern TDM de PIC. Les images de réticulations intralobulaires et de rayon de miel sous-pleural sont visibles en IRM-PETRA

Originalité et Caractère Innovant

Les performances de l’IRM conventionnelle dans le domaines des pathologies interstitielles sont très inférieures à celle du TDM, avec des séquences d’IRM en coupe épaisse et/ou réalisées avec injection de produit de contraste.

PETRA est une séquence qui permet d’imager le poumon à haute résolution spatiale, sans irradiation ni injection de produit de contraste.

Objet de la Recherche

Objectif principal : Evaluation des performances de la séquence PETRA pour le diagnostic de pathologie interstitielle pulmonaire en IRM poumon haute résolution

Objectifs secondaires :

  • Evaluation de la séquence PETRA en IRM pour la caractérisation des types de pathologies interstitielles pulmonaires: fibrose de type UIP (Usual Interstitial Pneumoniae) ou NSIP (Non Specific Interstitial Pneumoniae), asbestose, sarcoidose micronodulaire, proteinose alveolaire
  • Evaluation de la séquence PETRA en IRM dans la caractérisation des lésions associées aux pneumopathies interstitielles : rayon de miel, réticulation intra-lobulaire, verre dépoli, distortion architecturale, épaississements septaux, micronodules, crazy-paving
  • Evaluation de la reproductibilité intra et inter-observateur des analyses IRM et TDM du parenchyme pulmonaire

Critère d’évaluation principal :

Performances diagnostiques de la séquence PETRA en IRM pour le diagnostic de pneumopathie interstitielle (sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive, valeur prédictive négative) versus celles du TDM considéré comme gold standard

Critère d’évaluation secondaires :

  • comparaison de la séquence PETRA et du TDM (gold standard) pour la caractérisation du pattern principaux des principaux types de pathologies interstitielles: Pneumonie interstitielle commune (PIC), Pneumonie interstitielle non spécifique (PINS), Sarcoidose, pneumonie d’hypersensibilité
  • comparaison de la séquence PETRA et du TDM (gold standard) pour caractériser les lésions de pneumopathie interstitielle : rayon de miel, réticulation intra-lobulaire, verre dépoli, distortion architecturale, épaississements septaux, micronodules, et leur profusion dans le poumon
  • étude de la reproductibilité intra et inter-observateur des analyses (test du kappa, coefficient de corrélation de Pearson, analyse de Bland-Altman)

Population d’étude

Principaux critères d’inclusion:

  • Age > 20 ans
  • Diagnostic de pneumopathie interstitielle documenté par en clinique, exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) et tomodensitométrie
  • EFR, tomodensitométrie et IRM le même jour

Principaux critères d’exclusion:

  • Contre-indication à l’IRM: claustrophobie, pile cardiaque non compatible à l’IRM, matériel ferromagnétique non compatible à l’IRM
  • Délai entre EFR, TDM et IRM supérieur à 1 jour

Mots Clés

IRM, poumon, pneumopathie interstitielle, fibrose pulmonaire, tomodensitométrie, irradiation

Bibliographie

  1. Brenner DJ, Hall EJ. Cancer risks from CT scans: now we have data, what next? Radiology. 2012 Nov;265(2):330–1.
  2. Pearce MS, Salotti JA, Little MP, McHugh K, Lee C, Kim KP, et al. Radiation exposure from CT scans in childhood and subsequent risk of leukaemia and brain tumours: a retrospective cohort study. Lancet. 2012 Aug 4;380(9840):499–505.
  3. Grodzki DM, Jakob PM, Heismann B. Ultrashort echo time imaging using pointwise encoding time reduction with radial acquisition (PETRA). Magn Reson Med Off J Soc Magn Reson Med Soc Magn Reson Med. 2012 Feb;67(2):510–8.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet ALLOZITHRO

Écrit par

Titre

Evaluation de l’efficacité de l’azithromycine dans la prévention du syndrome de bronchiolite oblitérante au décours de l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

Acronyme : ALLOZITHRO ; Clinical Trial : NCT01959100

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Anne BERGERONPr Anne BERGERON
Service de Pneumologie
Hôpital Saint Louis, Paris
Tel sec. +33 (0) 1 42 49 41 66 ou +33 (0) 1 42 49 96 18
Fax : +33 (0)1 42 49 93 95
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP- HP)
Direction de la Politique Médicale
Département de la Recherche Clinique et du Développement
 
Fadila Amerali
Chef de projet DRCD
DRCD - Hôpital Saint Louis
1, avenue Claude Vellefaux - 75010 Paris

Domaine de Recherche

Recherche en santé respiratoire ; Complication respiratoire du greffé de moelle

Structure responsable de la gestion de projet

URC du GH Saint Louis Lariboisière
Site Saint Louis
1, avenue Claude Vellefaux - 75010 Paris

Rationnel

La survenue d'un syndrome de bronchiolite oblitérante (SBO) après greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est considérée comme une réaction du greffon contre l’hôte pulmonaire chronique (graft versus host disease : GVHD), qui est associée à une mortalité et une morbidité importantes, altérant le pronostic de l’allogreffe de CSH. L'incidence du SBO varie de 6 à 26% chez les receveurs d’une allogreffe de CSH. Le SBO survenant après allogreffe de CSH est identifié comme une réaction allo-immune avec un seul facteur de risque clairement identifié: la GVH chronique extrathoracique. Peu de données sur la physiopathologie du SBO survenant après allogreffe de CSH sont disponibles. Une hypothèse est que la première étape menant au SBO serait une agression de l'épithélium des petites voies aériennes, peut être au moment du conditionnement de la greffe, suivie d’une réparation aberrante. D’autres facteurs comme des infections virales pourraient intervenir au décours de l’allogreffe de CSH dans la genèse du SBO. Le SBO est généralement diagnostiqué dans les 2 ans suivant la transplantation. Son diagnostic repose sur l'apparition d’un trouble ventilatoire obstructif sur des épreuves fonctionnelles respiratoires, dont la définition diffère entre les études. Il est probable que ces définitions reflètent un stade déjà avancé de la maladie et la considération de la cinétique du VEMS est probablement plus adaptée pour diagnostiquer un SBO à sa phase précoce.
Un SBO peut aussi survenir au décours d’une transplantation pulmonaire traduisant un rejet chronique du greffon. Ces deux SBO survenant dans deux contextes différents partagent de nombreuses similitudes cliniques et histopathologiques. De ce fait, les progrès faits dans l’une ou l’autre situation devraient aider à une meilleure compréhension globale du SBO. À l'heure actuelle, aucun traitement curatif du SBO n’est disponible, et des données récentes suggèrent que l'utilisation habituelle des corticostéroïdes, doit être limitée dans cette indication en raison de leur toxicité.

Hypothèse :

En raison de leurs propriétés anti-inflammatoires, immunomodulatrices et peut être de leur action sur le microbiome respiratoire, des données récentes suggèrent que les macrolides à faible dose pourraient être efficaces pour prévenir le SBO après une greffe de poumon. Ce traitement bien toléré pourrait être utile pour prévenir le SBO après allogreffe de CSH.

Originalité et Caractère Innovant

Le projet est original et innovant à plusieurs titres :
  • Très peu d’études randomisées sont effectuées dans le domaine de la GVH pulmonaire : seules 2 sont actuellement enregistrées évaluant un traitement curatif de la bronchiolite oblitérante : l’azithromycine (Lam, Bone Marrow Transplant, 2011) et le budésonide/Formotérol (Bergeron, article soumis).
  • 20 des 27 centres d’allogreffes de CSH adultes français participent à l’étude, ce qui témoigne de l’intérêt majeur porté à cette problématique.
  • Compte tenu du fait qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de marqueur pour prédire la survenue et la gravité du SBO dans le suivi des receveurs d’une allogreffe de CSH ni de traitement curatif, une approche prophylactique qui n’avait jamais été envisagée jusque-là est particulièrement novatrice.
  • Le schéma de l’étude doit permettre de répondre à la question posée.
  • Très peu d’équipes de pneumologues sont impliquées dans cette thématique de recherche. La vision pneumologique doit permettre une approche optimale.

Objet de la Recherche

Principaux critères d’inclusion :
Tous les patients consécutifs devant recevoir une allogreffe de CSH dans les centres participant à l’étude et qui remplissent les critères d’inclusion suivant :
  • > 16 ans
  • Indication de l’allogreffe de CSH pour une hémopathie maligne
  • Explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) pré-greffe
  • Ayant signé un consentement éclairé
Principaux critères d’exclusion :
  • Allergie ou intolérance à l’azithromycine, aux macrolides, ketolide ou leur Excipient
  • Patients allergiques à la pénicilline et qui recevront une prophylaxie par macrolides (érythromycine, clarithromycine, roxithromycine, troléandomycine, azithromycine ou ketolide (télithromycine)
  • Intervalle QT (QTc) prolongé (>450 msec)
  • Prise de médicaments au long cours susceptibles d’allonger l’intervalle QTc
  • Antécédent familial de QTc long
  • Antécédent d’insuffisance cardiaque congestive
  • Prise de colchicine
  • Prise d’ergotamine ou de dyhydroergotamine en raison du risque d’ergotisme
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Antécédent d’infection à mycobactérie atypique

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Quel que soit le résultat, compte tenu du design de l’étude, il aura été possible de démontrer si l’azithromycine permet de prévenir le déclin du VEMS des patients receveurs d’une allogreffe de CSH. Ceci aura un impact direct sur la prise en charge de ces patients.

Mots Clés

Trouble ventilatoire obstructif ; bronchiolite oblitérante ; allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ; réaction du greffon contre l’hôte pulmonaire

Bibliographie

  1. Barker AF, Bergeron A, Rom WN, Hertz MI. Obliterative bronchiolitis. N Engl J Med. 2014 May 8;370(19):1820-8.
  2. Bergeron A, Godet C, Chevret S, Lorillon G, Peffault de Latour R, de Revel T, Robin M, Ribaud P, Socié G, Tazi A. Bronchiolitis obliterans syndrome after allogeneic hematopoietic SCT: phenotypes and prognosis. Bone Marrow Transplant. 2013 Jun;48(6):819-24
  3. Chien JW, Martin PJ, Gooley TA, et al. Airflow obstruction after myeloablative allogeneic hematopoietic stem cell transplantation. Am J Respir Crit Care Med. 2003;168:208-214.
  4. Vos R, Vanaudenaerde BM, Verleden SE, et al. A randomised controlled trial of azithromycin to prevent chronic rejection after lung transplantation. Eur Respir J. 2011;37:164-172.
  5. Karine Chagnon, Frédéric Schlemmer, Véronique Meignin, Anne Bergeron. Pulmonary manifestations of haematological malignancies. Focus on pulmonary chronic graft versus host disease. 2014 ; Orphan Lung Diseases. Teresa Dudley, Associate Editor, Springer Clinical Medicine
mardi, 14 mai 2019 21:54

Projets primés

Écrit par
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lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet NO-SLEEP-DIAPH 2

Écrit par

Titre

Effets de la privation de sommeil sur la commande centrale du diaphragme au cours d’une épreuve d'endurance inspiratoire chez le volontaire sain
Acronyme :
NO-SLEEP-DIAPH 2

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

DrouotDr Drouot Xavier
2 rue T Renaudot POITIERS 86000 France
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

CHU de Poitiers

Domaine de Recherche

Recherche biomédicale Neurophysiologie respiratoire

Structure responsable de la gestion de projet

CHU de Poitiers - Encadrement/support scientifique INSERM CIC 1402 : Equipe Acute Lung Injury and Ventilatory Support « ALIVE »

Rationnel

Les altérations du sommeil pourraient retarder le sevrage du ventilateur en altérant l’endurance inspiratoire. Cette hypothèse est difficile à tester chez le patient de réanimation. L’exploration de volontaires sains est probablement le seul moyen de quantifier l’impact du manque de sommeil sur l’endurance inspiratoire.

Notre protocole NoSleepDiaph (achevé en août 2016) avait pour objectif de caractériser les effets de la privation de sommeil sur la commande centrale du diaphragme (à l’aide de la mesure des potentiels cérébraux moteurs pré-inspiratoires) au cours d’une épreuve d’endurance inspiratoire chez le volontaire sain. Les résultats des 9 premiers sujets analysés montrent une réduction significative de l’endurance inspiratoire lorsque celle-ci est mesurée après une nuit sans sommeil (34min) par rapport à l’épreuve contrôle réalisée après une nuit de sommeil normale (60 min; p = 0,046).

En revanche, l’amplitude du potentiel prémoteur (quantifiant l’intensité de la commande motrice inspiratoire produite à chaque effort inspiratoire) est nettement plus basse sans sommeil (4,4µV) qu’après une nuit de sommeil (6,6µV) mais cette différence n’atteint pas le seuil de significativité (p=0,17). Il existait toutefois une corrélation significative entre l’amplitude des potentiels moteur pré-inspiratoires et la durée de l’épreuve d’endurance (p=0,03).

Toutefois, plusieurs éléments nous incitent à poursuivre cette étude en augmentant le nombre de volontaires sains :

Les résultats des deux premiers sujets explorés ne sont pas interprétables en raison de problèmes techniques. De plus, les enregistrements EEG des potentiels évoqués moteurs ont été effectués à l’aide de deux électrodes seulement, ce qui limite la résolution spatial de notre étude.

Pour cette raison, nous souhaiterions inclure dix sujets supplémentaires : 2 en remplacement des premiers volontaires dont les données sont ininterprétables et 8 pour augmenter notre puissance statistique et pour affiner nos mesures de potentiels évoqués moteurs. Cette décision a été approuvée par le Dr S. Ragot, méthodologiste de cette étude.

Enfin, les enregistrements des signaux EMG diaphragmatiques n’ont pas été traités en raison d’un manque de moyens humains.

Hypothèse

La privation de sommeil provoque une diminution de l’endurance inspiratoire chez le volontaire sain par diminution de la commande corticale.

Originalité et Caractère Innovant

Notre objectif est particulièrement original car il se propose de reproduire au plus près, chez le volontaire sain, la sollicitation du système respiratoire lors du sevrage ventilatoire des patients en réanimation. Dans ce but, ce projet associe de manière unique l’expertise de physiologistes, l’expertise de neurophysiologistes pour quantifier la commande volontaire inspiratoire à l’aide de techniques complexes. Un volet clinique chez le patient est d’ores et déjà en cours dans notre équipe de recherche (protocole Wean-Sleep), dont l’objectif est de rechercher une association entre la qualité du sommeil et la durée de sevrage chez des patients de réanimation. Le présent projet constitue le volet « expérimental » de cette thématique de recherche.

A moyen terme, ce « modèle » de déficit d’endurance inspiratoire provoqué par la privation de sommeil sera employé pour mettre au point et tester des traitements ou des contre-mesures susceptibles de contrecarrer les effets du manque de sommeil sur la respiration.

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :

Comparer l’endurance inspiratoire de sujets sains après une nuit de sommeil et après une nuit sans sommeil.

  1. Comparer l’endurance inspiratoire physiologique de sujets sains après une nuit de sommeil et après une nuit sans sommeil.
  2. Comparer l’amplitude de la commande corticale inspiratoire au début de l’épreuve d’endurance après une nuit de sommeil et après une nuit sans sommeil.
  3. Comparer le délai d’apparition d’une compensation corticale significative lors d’une épreuve d’endurance inspiratoire après une nuit de sommeil à celui mesuré après une nuit sans sommeil.
  4. Comparer la perception dyspnéique lors d’une épreuve d’endurance inspiratoire après une nuit sans sommeil et après une nuit normale.
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  1. Délai, en minutes, mesuré entre le début de l’épreuve d’endurance inspiratoire et l’arrêt de l’épreuve, défini par l’augmentation de 2 points sur une échelle visuelle analogique d’inconfort respiratoire ou à la demande du patient; la durée maximale de l’épreuve est fixée à 1 heure.
  2. Délai (en min) entre le début de l’épreuve et l’augmentation de la FECO2 télé-expiratoire de 2 mm de Hg pendant plus de 3 min.
  3. Amplitude moyenne du Bereitschaftspotentiel mesurée sur les 15 premières minutes de l’épreuve d’endurance inspiratoire.
  4. Latence (en min) entre le début de l’épreuve d’endurance et l’augmentation du potentiel cortical pré-inspiratoire du Bereitschaftspotentiel de 50% par rapport à la valeur au début de l’épreuve d’endurance.
  5. Amplitude moyenne du Bereitschafts potentiel mesurée sur les 15 premières minutes de l’épreuve d’endurance chez les 8 sujets ayant l’épreuve d’endurance la plus longue comparée à celle des 8 sujets ayant l’épreuve d’endurance la plus courte.
  6. Estimation de la sensation dyspnéique par une échelle visuelle analogique à la 15ème minute.

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Meilleure connaissance des mécanismes mis en jeu dans le déficit de l’endurance inspiratoire, préalable à la mise au point de traitements correcteurs.

Mots Clés

Privation de Sommeil, endurance inspiratoire, polysomnographie

Bibliographie

  1. Allen GM, Hickie I, Gandevia SC et al: Impaired voluntary drive to breathe: a possible link between depression and unexplained ventilatory failure in asthmatic patients. Thorax 1994; 49:881-884.
  2. Allen GM, McKenzie DK, Gandevia SC et al : Reduced voluntary drive to breathe in asthmatic subjects. Respiration physiology 1993; 93:29-40.
  3. Ayalon RD, Friedman F, Jr.: The effect of sleep deprivation on fine motor coordination in obstetrics and gynecology residents. Am j obstetrics and gyn 2008; 199:576 e571-575.
  4. Basner M, Dinges DF: Maximizing sensitivity of the psychomotor vigilance test (PVT) to sleep loss. Sleep 2011; 34:581-591.
  5. Bellemare F, Grassino A: Effect of pressure and timing of contraction on human diaphragm fatigue. Journal of applied physiology: resp, enviro and exe physiol 1982; 53:1190-1195.
  6. Brasil-Neto JP, Pascual-Leone A, Valls-Solé J, Cammarota A, Cohen LG, Hallett M. Postexercise depression of motor evoked potentials: a measure of central nervous system fatigue. Exp Brain Res. 1993;93(1):181-4.
  7. Chen HI, Tang YR: Sleep loss impairs inspiratory muscle endurance. The American review of respiratory disease 1989; 140:907-909.
  8. Cooper KR, Phillips BA: Effect of short-term sleep loss on breathing. Journal of applied physiology: respiratory, environmental and exercise physiology 1982; 53:855-858.
  9. Durmer JS, Dinges DF: Neurocognitive consequences of sleep deprivation. Seminars in neurology 2005; 25:117-129.
  10. Gandevia SC: Spinal and supraspinal factors in human muscle fatigue. Physiological reviews 2001; 81:1725-1789.
  11. Goel N, Rao H, Durmer JS et al: Neurocognitive consequences of sleep deprivation. Seminars in neurology 2009; 29:320-339.
  12. Guo F, Wang JY, Sun YJ et al: Movement-related cortical potentials during muscle fatigue induced by upper limb submaximal isometric contractions. Neuroreport 2014; 25:1136-1143.
  13. Jutand L, Tremoureux L, Pichon A et al: Ventilatory response to exercise does not evidence electroencephalographical respiratory-related activation of the cortical premotor circuitry in healthy humans. Acta Physiol (Oxf) 2012; 205:356-362.
  14. Keeling WF, Martin BJ: Supine position and sleep loss each reduce prolonged maximal voluntary ventilation. Respiration; international review of thoracic diseases 1988; 54:119-126.
  15. Laghi F, Shaikh HS, Morales D et al: Diaphragmatic neuromechanical coupling and mechanisms of hypercapnia during inspiratory loading. Respiratory physiology & neurobiology 2014; 198:32-41.
  16. Lattari E, Arias-Carrion O, Monteiro-Junior RS et al: Implications of movement-related cortical potential for understanding neural adaptations in muscle strength tasks. International archives of medicine 2014; 7:9.
  17. McKenzie DK, Bigland-Ritchie B, Gorman RB, Gandevia SC. Central and peripheral fatigue of human diaphragm and limb muscles assessed by twitch interpolation. J Physiol. 1992;454:643-56.
  18. Martin BJ: Effect of sleep deprivation on tolerance of prolonged exercise. European journal of applied physiology and occupational physiology 1981; 47:345-354.
  19. Oliver SJ, Costa RJ, Laing SJ et al: One night of sleep deprivation decreases treadmill endurance performance. European journal of applied physiology 2009; 107:155-161.
  20. Phillips BA, Cooper KR, Burke TV: The effect of sleep loss on breathing in chronic obstructive pulmonary disease. Chest 1987; 91:29-32.
  21. Raux M, Straus C, Redolfi S et al: Electroencephalographic evidence for pre-motor cortex activation during inspiratory loading in humans. The Journal of physiology 2007; 578:569-578.
  22. Raux M, Tremoureux L, Couturier A et al: Simplified recording technique for the identification of inspiratory premotor potentials in humans. Respiratory physiology & neurobiology 2010; 171:67-70.
  23. Roche Campo F, Drouot X, Thille AW et al: Poor sleep quality is associated with late noninvasive ventilation failure in patients with acute hypercapnic respiratory failure. Critical care medicine 2010; 38:477-485.
  24. Rupp TL, Wesensten NJ, Balkin TJ: Trait-like vulnerability to total and partial sleep loss. Sleep 2012; 35:1163-1172.
  25. Sassoon CS, Gruer SE, Sieck GC : Temporal relationships of ventilator failure, pump failure, and diaphragm fatigue. J Appl Physiol (1985) 1996; 81:238-245.
  26. Schiffman PL, Trontell MC, Mazar MF et al: Sleep deprivation decreases ventilatory response to CO2 but not load compensation. Chest 1983; 84:695-698.
  27. Schillings ML, Kalkman JS, van der Werf SP et al: Central adaptations during repetitive contractions assessed by the readiness potential. European journal of applied physiology 2006; 97:521-526.
  28. Simon PM, Schwartzstein RM, Weiss JW et al: Distinguishable sensations of breathlessness induced in normal volunteers. The American review of respiratory disease 1989; 140:1021-1027.
  29. Temesi J, Arnal PJ, Davranche K et al: Does central fatigue explain reduced cycling after complete sleep deprivation? Medicine and science in sports and exercise 2013; 45:2243-2253.
  30. Todd G, Taylor JL, Gandevia SC.Measurement of voluntary activation of fresh and fatigued human muscles using transcranial magnetic stimulation. J Physiol. 2003 Sep 1;551(Pt 2):661-71
  31. ATS/ERS Statement on respiratory muscle testing. American journal of respiratory and critical care medicine 2002; 166:518-624.
  32. Tremoureux L, Raux M, Jutand L et al: Sustained preinspiratory cortical potentials during prolonged inspiratory threshold loading in humans. J Appl Physiol (1985) 2010; 108:1127-1133.
  33. Younes M. Mechanisms of respiratory load compensation. In: Regulation of Breathing, edited by Dempsey JA, Pack AI. Philadelphia, PA: Dekker, 1995, p. 867–922.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet ALY-002

Écrit par

Titre

Etude de validation de la chambre d’exposition allergénique ALYATEC par la détermination de la dose d’allergènes de pollen de bouleau induisant une rhino conjonctivite chez des sujets allergiques au pollen de bouleau
Acronyme :
ALY-002

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

FDBDr Frédéric de BLAY
11 rue de Lièpvre STRASBOURG 67100 France
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

ALYATEC

Domaine de Recherche

Allergologie

Structure responsable de la gestion de projet

ALYATEC

Rationnel

Le pollen de bouleau est le 3ème type de pollen le plus abondant en Europe et représente 14% du compte pollinique annuel.

Les tests de provocation individuelle nasale et conjonctivale sont de longue date, des méthodes d’étude de la physiopathologie et des traitements des maladies allergiques. Cependant en raison de la difficulté de réalisation à large échelle de ces tests, ils ne sont pas utilisés dans les études cliniques « en champ ».

Depuis 1985, des chambres d’exposition allergéniques se sont développées offrant un nouvel outil pour la recherche tant dans la physiopathologie que dans le traitement de la rhino conjonctivite allergique. La chambre d’exposition allergénique ALYATEC est une chambre de nouvelle génération dans laquelle nous serons en capacité de monitorer en continu aussi bien les concentrations aériennes d’allergènes que la taille des particules qui les portent.

Des tests de provocation au pollen de bouleau ont été réalisés avec succès dans d’autres chambres d’exposition. A la lumière des données de la littérature sur les concentrations d’allergènes de bouleau utilisées dans d’autres chambres d’exposition, la chambre d’exposition allergénique ALYATEC, sera validée en exposant les mêmes sujets à deux concentrations différentes d’allergènes majeurs de bouleau Bet v1 (6ng/m3 et 12 ng/m3). Chaque groupe sera exposé aux deux concentrations à 7 jours d’intervalle minimum.

Nous intéresserons principalement à la réponse rhinoconjonctivale, en prenant comme objectif principal le score du questionnaire des symptômes Rhinoconjonctivite Total Symptoms Score (RTSS). Les symptômes d’asthme seront également monitorés pour la sécurité du sujet. En cas de réponse bronchique, les quantités d’allergènes de bouleau responsables de l’apparition d’un asthme seront également mesurées.

Dans l’évaluation de l’efficacité d’un médicament, des nombreuses études ont montré l’intérêt d’évaluer l’intensité des symptômes de rhinite et conjonctivite pendant 2 heures après l’obtention d’une réponse rhinoconjonctivale c’est à dire un score RTSS≥ à 7. Nous allons également étudier l’effet de l’exposition allergénique sur l’intensité des symptômes de rhinoconjonctivite dans les dernières 2 heures d’exposition.

Hypothèse

En prenant en compte les données de la littérature les concentrations aériennes d’allergènes majeur Bet v1 de 6 ng/m3 et 12 ng/m3 seront étudiées dans la chambre d'exposition ALYATEC. Elles correspondent à la dose cumulée d’allergène de bouleau retrouvé en 48h lors des pics de pollinisation et à la dose cumulée de pollen de bouleau retrouvée en une semaine durant les périodes de forte pollinique, respectivement.

Nous évaluerons la dose minimale d’allergène de bouleau responsable du déclenchement d’une réponse rhino conjonctivale chez au moins 60% des sujets allergiques au pollen de bouleau.

Originalité et Caractère Innovant

La chambre d’exposition environnementale de Strasbourg de la Société ALYATEC se différencie des autres chambres d’exposition. En effet, c’est la seule dans laquelle sera monitorée en continu, les concentrations d’allergènes, quel qu’ils soient, au niveau de tous les fauteuils des sujets. De même, le diamètre aérodynamique des particules portant les allergènes sera mesuré et déterminé à l’avance. La qualité de l’exposition allergénique sera un gage de fiabilité des résultats (22).

La chambre ALYATEC est située en dessous du service de réanimation et à 3 minutes à pied des urgences. Les deux services sont dans le même bâtiment, ce qui rendra l’exposition allergénique la plus sécurisée possible pour les sujets. L’ensemble des études réalisées en chambre d’exposition n’ont jamais rapporté de réactions aigues graves.

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :
  1. Valider la chambre d’exposition ALYATEC en y déterminant la concentration d’allergènes de bouleau (Bet v1 en ng/m3) nécessaire à induire une réponse rhino conjonctivale chez au moins 60% des sujets allergiques au pollen de bouleau.
  2. Evaluer la sécurité de l’exposition allergénique dans la chambre ALYATEC
  3. Vérifier la métrologie de l’exposition à l’allergène de bouleau (concentration et diamètre aérodynamique des particules portant les allergènes) pour les concentrations étudiées.
  4. Evaluer la spécificité de la réponse rhino conjonctivale à l’allergène de bouleau.
  5. Etudier l’évolution de la réponse rhino-conjonctivale pendant les 2 dernières heures d’exposition (phase plateau). Le début du plateau sera l’obtention d’un score RTSS supérieur ou égal à 7.
  6. Evaluer la dose d’allergène de bouleau Bet v1 responsable des symptômes de rhinite, de conjonctivite. En cas d’apparition d’une réaction bronchique immédiate la dose d’allergène responsable des symptômes sera également déterminée
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  1. La réponse rhino conjonctivale positive est définie par l’obtention d’un score RTSS supérieur ou égal à 7, durant l’exposition à l’allergène.
  2. La concentration d’allergène de pollen de bouleau (Bet v1 en ng/m3) retenue sera celle permettant d’obtenir une réponse rhino conjonctivale positive chez au moins 60% des sujets.
  3. La sécurité durant l’exposition allergénique sera appréciée par l’évaluation fonctionnelle respiratoire durant toute la période d’exposition allergénique. Lors de l’exposition, une évaluation fonctionnelle respiratoire sera réalisée par une mesure du
  4. La métrologie sera vérifiée par la mesure en continu de la concentration allergénique et du diamètre aérodynamique des particules portant les allergènes par des capteurs situés dans la chambre et au niveau des fauteuils.
  5. La spécificité de la réponse rhino conjonctivale aux allergènes de bouleau sera mise en évidence par l’exposition des sujets non sensibilisés au pollen de bouleau (Groupe B).
  6. Une évaluation de l’effet de l’exposition allergénique sur les symptômes de rhinite et de conjonctivite pour les différentes concentrations d’allergènes sera réalisée.
  7. L’évolution de la réponse rhino conjonctival pendant les 2 dernières 2 heures d’exposition après l’obtention d’un score RTSS supérieur ou égal à 7 pour mettre en évidence le plateau des symptômes de rhino conjonctivite.
  8. La quantité d’allergène responsable de l’apparition d’une réponse nasale et conjonctivale sera calculée par la formule : Concentration d’allergène nébulisée (en ng/m3) x temps nécessaire (en minutes) pour obtenir un score RTSS ≥7 lors d’une exposition

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Bénéfice individuel :
  • Il existe un bénéfice direct pour le sujet. En effet les patients étant souvent co-sensibilisés aux allergènes de frêne et de bouleau ceci peut poser problème en pratique courante. La réalisation d’un test de provocation aux allergènes de bouleau permettra de prouver la relation de cause à effet entre l’exposition allergénique au bouleau lors de la saison pollinique et les symptômes de rhino conjonctivite présentés par le sujet.
  • Le risque encouru pour le sujet allergique au bouleau est d’induire une rhinite, une conjonctivite et/ou une crise d’asthme lors d’exposition au bouleau. Des réactions allergiques très sévères telles que le choc anaphylactique n’ont jamais été rapportées lors de tests de provocation aux allergènes de bouleau réalisés en chambre environnementale.
  • En revanche, pour les sujets témoins non allergiques au bouleau, il n’existe pas de bénéfice direct.
  • Pour vérifier l’absence de sensibilisation aux allergènes de bouleau qui pourrait être induite par une exposition, un test cutané aux allergènes de bouleau sera réalisé à la visite de fin d’étude.
Bénéfice collectif :
  • La chambre d’exposition ALYATEC est la première chambre d’exposition allergénique en France.
  • Le modèle de provocation allergénique peut-être particulièrement utile dans l’évaluation de l’efficacité des différents traitements anti allergiques et anti-asthmatiques et conduire à un développement plus rapide des médicaments.
  • On peut également y voir un intérêt médico-économique. En effet cela pourrait aider à améliorer l’efficacité de la désensibilisation au pollen de bouleau en ciblant de manière plus précise les sujets potentiellement répondants.

Mots Clés

Rhinite, Conjonctivite, Asthme, allergène de bouleau

Bibliographie

  1. Rösner-Friese K, Kaul S, Vieths S, Pfaar O. Environmental exposure chambers in allergen immunotherapy trials: Current status and clinical validation needs. J Allergy Clin Immunol. mars 2015;135(3):636‑43.
  2. Lueer K, Biller H, Casper A, Windt H, Mueller M, Badorrek P, et al. Safety, efficacy and repeatability of a novel house dust mite allergen challenge technique in the Fraunhofer allergen challenge chamber. Allergy. juin 2016;n/a-n/a.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet K-PID

Écrit par

Titre

Etude pronostic des cancers au cours des pneumopathie infiltrantes diffuses
Acronyme :
K-PID

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

NaccacheDr Jean-Marc Naccache
24 rue des écoles Creteil 94000 France
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Promoteur

AP-HP

Domaine de Recherche

Cancérologie/maladies rares

Structure responsable de la gestion de projet

AP-HP, Service de Pneumologie Hôpital Tenon

Rationnel

La survenue d’un cancer bronchique au cours d’une pneumopathie interstitielle diffuse chronique (PID) est un événement qui suscite un intérêt croissant comme en témoigne l’augmentation, chaque année, du nombre de publications. Il faut cependant souligner que les données rapportées sont représentées quasi-exclusivement par des séries rétrospectives dans des populations asiatiques.Il y a très peu de données provenant de population caucasienne.

L’intérêt croissant pour ce sujet a pour origine l’existence d’un surrisque de cancer bronchique au cours des PID avec un OR qui varie de 3.5 à 7.3. La fréquence des PID au cours des cancers bronchique varie selon les séries de 2,4 à 10,9 %. Nous avons réalisé une première étude observationnelle sur les sites de l’hôpital Tenon et du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil.

Les patients présentant une PID ont été sélectionnés au sein d’une population de cancers pulmonaires diagnostiqués entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013. Cette étude a permis de retrouver que 5.3% (48/907) des patients présentaient une PID. Certaines particularités de la présentation des cancers au cours des PID ont été rapportés et retrouvés dans notre série avec notamment un développement périphérique dans les zones de fibroses du processus néoplasique et une moins grande proportion d’adénocarcinome au bénéfice des carcinomes épidermoïdes. Surtout les cancers sur PID posent le problème de la faisabilité des standards thérapeutiques et leur pronostic est le plus souvent aggravé par la présence de la PID. Ainsi dans l’étude rétrospective de Miyazaki sur 2165 CBNPC tous stades confondus, la présence d’une PID est un facteur de mauvais pronostic indépendant avec un hazard-ratio à 0.59 (0.43-0.81, p=0.001).

L’objectif de notre étude est donc de comparer le pronostic des patients, pris en charge en pneumologie à l’hôpital Tenon et du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, présentant un cancer sur PID à une population contrôle de patients présentant un cancer sans PID.

Hypothèse

Le cancer bronchique au cours des PID est associé à un pronostic plus péjoratif du fait d’une part des complications de la PID liés aux traitements du cancer et d’autre part une moindre efficacité des traitements sur le cancer.

Originalité et Caractère Innovant

Première étude française sur l’association de cancer sur PID quelque soit le type de PID, sur un grand nombre de patient.

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :
  1. Survie globale des patients présentant un cancer sur PID comparée à une population contrôle de cancers sans PID
  2. Survie sans progression des patients présentant un cancer sur PID comparée à une population contrôle de cancers sans PID
  3. Comparer l’application des standards thérapeutique dans une population de patients présentant un cancer sur PID à une population contrôle de cancers sans PID
  4. Comparer les complications des traitements anticancéreux dans une population de patients présentant un cancer sur à une population contrôle de cancers sans PID
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  1. Survie des patients à partir du diagnostic de cancer bronchique
  2. Progression du cancer selon les critères Recist
  3. Traitement anticancéreux reçu comparativement au standard pour le TNM
  4. Complication du traitement anticancéreux selon CTCAE
  5. Décès par insuffisance respiratoire
  6. Décès par cancer
  7. Décès d'autre cause

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

  • Confirmer la particularité des cancers sur PID
  • Identifier d'éventuels facteurs pronostic
  • Envisager une adaptation des standards thérapeutiques anticancéreux en cas de PID.
  • Envisager des essais de phase 2 sur des traitements anticancéreux en fonction de nos résultats.

Mots Clés

Cancer bronchique, pneumopathie interstitielle diffuse, fibrose pulmonaire

Bibliographie

  1. Le Jeune I, Gribbin J, West J, Smith C, Cullinan P, Hubbard R. The incidence of cancer in patients with idiopathic pulmonary fibrosis and sarcoidosis in the UK. Respir Med. déc 2007;101(12):2534?40.
  2. Harris JM, Johnston IDA, Rudd R, Taylor AJN, Cullinan P. Cryptogenic fibrosing alveolitis and lung cancer: the BTS study. Thorax. janv 2010;65(1):70?6.
  3. Ozawa Y, Suda T, Naito T, Enomoto N, Hashimoto D, Fujisawa T, et al. Cumulative incidence of and predictive factors for lung cancer in IPF. Respirol Carlton Vic. juill 2009;14(5):723?8.
  4. Tomassetti S, Gurioli C, Ryu JH, Decker PA, Ravaglia C, Tantalocco P, et al. The impact of lung cancer on survival of idiopathic pulmonary fibrosis. Chest. janv 2015;147(1):157?64. Sato T, Teramukai S, Kondo H,
  5. Watanabe A, Ebina M, Kishi K, et al. Impact and predictors of acute exacerbation of interstitial lung diseases after pulmonary resection for lung cancer. J Thorac Cardiovasc Surg. mai 2014;147(5):1604?11.e3.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet FLORALI-Immunodéprimés

Écrit par

Titre

Comparaison de l’oxygénothérapie nasale à haut débit seule ou associée à la ventilation non invasive dans l’insuffisance respiratoire aiguë des patients immunodéprimés
Acronyme :
FLORALI-Immunodéprimés

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

CoudroyDr Rémi Coudroy
2, impasse du bief Payre 86700 France
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Promoteur

CHU de Poitiers
2 rue de la Milétrie
86000 Poitiers

Domaine de Recherche

Réanimation

Structure responsable de la gestion de projet

CHU Poitiers

Rationnel

L'insuffisance respiratoire aiguë est le principal motif d'admission en réanimation des patients immunodéprimés. Dans cette population, l’intubation est nécessaire dans environ 50 % des cas et est associée à une très lourde mortalité, atteignant 70% des cas. Par conséquent, différentes stratégies d’oxygénation ont été mises en place afin d'éviter le recours à la ventilation invasive.

Il y a 15 ans, deux études randomisées ont suggéré que la ventilation non invasive (VNI) était associée à une diminution des taux d’intubation et de mortalité par rapport à l’oxygénothérapie administrée au masque chez les patients immunodéprimés. Or ces résultats ont été remis en cause par des études de cohorte et plus récemment par une étude randomisée.

L’oxygénothérapie à haut débit humidifiée et réchauffée administrée par une canule nasale (OHD) est une technique d’oxygénation récente dont la bonne tolérance et les bénéfices ont été récemment rapportés. Comparée à la VNI et à l’oxygénothérapie au masque, l’OHD était associée à une diminution de la mortalité chez les patients atteints d’insuffisance respiratoire hypoxémique, et à une réduction du taux d’intubation chez les plus hypoxémiques. Dans le sous-groupe des patients immunodéprimés inclus dans cette étude, les résultats étaient similaires.

Cependant, l’exclusion des patients avec une neutropénie ne permettait pas d’extrapoler ces résultats à l’ensemble des patients immunodéprimés. Dans une étude monocentrique pilote incluant des patients immunodéprimés, nous avons observé une diminution des taux d’intubation (55 vs. 35%) et de mortalité (40% vs. 20%) chez les patients traités par OHD seule comparé à ceux traités par VNI. Toutefois, une étude prospective multicentrique est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Hypothèse

L’utilisation de l’OHD seule est associée à une meilleure tolérance, une diminution du taux d’intubation, et une diminution de la mortalité à 28 jours de l’initiation du traitement, en comparaison à l’association VNI/OHD chez les patients immunodéprimés admis en réanimation pour une insuffisance respiratoire aiguë.

Originalité et Caractère Innovant

L'originalité de cette étude repose sur les points suivants :
  • Le groupe contrôle : le traitement actuellement recommandé dans la prise en charge de l'insuffisance respiratoire chez les patients immunodéprimés est la VNI. Or une étude de cohorte récente a rapporté une meilleure survie chez les patients traités par VNI associée à l’OHD que chez ceux traités par VNI associée à l’oxygène (Mokart et collaborateurs Intensive Care Medicine 2015). Ainsi dans notre étude la VNI sera associée à l’OHD afin d’optimiser le bras contrôle.

  • Le choix des 2 bras de randomisation : Selon certains auteurs, la VNI pourrait avoir des effets délétères dans l’insuffisance respiratoire aiguë en générant des pressions transpulmonaires élevées, alors que pour d’autres, elle améliorerait l’oxygénation en maintenant un recrutement alvéolaire important. Le seul paramètre de traitement différent entre nos 2 bras de randomisation est la VNI. Par conséquent, en comparant l’OHD seule à l’association VNI/OHD, les différences observées seront uniquement dues aux effets de la VNI qu’ils soient délétères ou bénéfiques.

  • La conduite de l’étude : dans la plupart des études rapportant un bénéfice de la VNI dans l’insuffisance respiratoire aiguë, les patients étaient traités avec des doses élevées de VNI quotidienne (> 12 heures par jour), alors que dans la plupart des études négatives les patients ne recevaient qu’environ 8 heures de VNI quotidienne. Pour cette raison, l’utilisation de la VNI de manière continue jusqu’à amélioration clinique, puis pendant plus de 12 heures par jour est préconisée dans notre étude.

  • Les centres participants : cette étude est la première étude européenne à comparer 2 techniques d’oxygénation chez les patients immunodéprimés. Ainsi, la validité externe des résultats de notre étude seront supérieurs à ceux d’une étude nationale.

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :
  1. Comparer les taux de mortalité à 28 jours des patients immunodéprimés admis en réanimation pour une insuffisance respiratoire aiguë traités par OHD seule ou associée à la VNI.
  2. Les taux de mortalité en réanimation, hospitalière, à 90 jours et à 180 jours de la randomisation.
  3. Les taux d’échec de la technique d’oxygénation (intubation en réanimation).
  4. Les durées de séjour en réanimation et hospitalière.
  5. La tolérance des techniques étudiées.
  6. L’efficacité clinique et gazométrique des techniques étudiées.
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  1. Le décès survenant dans les 28 premiers jours après la randomisation.
  2. Le décès pendant le séjour en réanimation, à l’hôpital, à 90 jours et à 180 jours de la randomisation.
  3. L’intubation et la mise sous ventilation invasive en raison de l’échec de la technique d'oxygénation.
  4. Les durées de séjour en réanimation et hospitalière exprimées en nombre de jours.
  5. Le nombre de jours sans ventilation invasive à 28 jours et le nombre de jours sans support ventilatoire non invasif (VNI ou OHD) à 28 jours.
  6. L’évaluation de la tolérance des techniques d’oxygénation par une échelle visuelle analogique.
  7. L’évaluation clinique (pression artérielle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, SpO2) et par gazométrie artérielle de l’efficacité des techniques d’oxygénation.

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Les techniques d’oxygénation étudiées, OHD ou VNI, ont montré :

  • Une amélioration du confort des patients admis en réanimation pour une insuffisance respiratoire aiguë grâce à une diminution de la dyspnée ressentie et de la fréquence respiratoire,
  • Une amélioration des conditions d’oxygénation avec la correction de l’hypoxémie,
  • Une diminution du taux d’intubation, du recours à la ventilation invasive et de ses complications (pneumopathies liées aux soins), de la durée de séjour en réanimation ou hospitalière et de la mortalité.

Bénéfices collectifs

Indépendamment des résultats de cette étude, des bénéfices collectifs seront apportés. En effet, ces résultats permettraient de participer à l’élaboration de recommandations dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë chez les immunodéprimés admis en réanimation :
  • Si les résultats sont positifs, l’utilisation de l’OHD dans cette indication diminuerait les coûts liés à la ventilation invasive (drogues hypnotiques et anesthésiques), à ses complications (traitements des infections nosocomiales), ou au séjour hospitalier.
  • Si les résultats sont négatifs, cette étude pourrait mieux préciser les indications de l’OHD dont l’utilisation est actuellement en plein essor.

Mots Clés

Insuffisance respiratoire aiguë, immunodépression, ventilation non invasive, oxygénothérapie

Bibliographie

  1. Hilbert G, Gruson D, Vargas F, Valentino R, Gbikpi-Benissan G, Dupon M, et al. Noninvasive ventilation in immunosuppressed patients with pulmonary infiltrates, fever, and acute respiratory failure. N Engl J Med. 2001 Feb 15;344(7):481-7.
  2. Lemiale V, Mokart D, Resche-Rigon M, Pene F, Mayaux J, Faucher E, et al. Effect of Noninvasive Ventilation vs Oxygen Therapy on Mortality Among Immunocompromised Patients With Acute Respiratory Failure: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2015 Oct 27;314(16):1711-9.
  3. Frat JP, Thille AW, Mercat A, Girault C, Ragot S, Perbet S, et al. High-Flow Oxygen Through Nasal Cannula in Acute Hypoxemic Respiratory Failure. N Engl J Med. 2015;372(23):2185-96.
  4. Frat JP, Ragot S, Girault C, Perbet S, Prat G, Boulain T, et al. Effect of non-invasive oxygenation strategies in immunocompromised patients with severe acute respiratory failure: a post-hoc analysis of a randomised trial. The Lancet Respiratory medicine. 2016;4: 646-652
  5. Coudroy R, Jamet A, Petua P, Robert R, Frat JP, Thille AW. High-flow nasal cannula oxygen therapy versus noninvasive ventilation in immunocompromised patients with acute respiratory failure: an observational cohort study. Annals of intensive care. 2016;6: 45
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet RCV-BALISTIC

Écrit par

Titre

Évaluation du Risque Cardio-Vasculaire par la méthode de vasodilatation médiée par le flux sanguin dans la BPCO non tabagique
Acronyme :
RCV-BALISTIC

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

DeganoPr. Bruno DEGANO
86 Grande rue Besançon 25000 France

Promoteur

CHRU de Besançon
2, place Saint-Jacques
25030 Besançon cedex
recherche@chu-besancon.fr

Domaine de Recherche

Pneumologie

Structure responsable de la gestion de projet

CHRU Jean Minjoz

Rationnel

La BPCO est actuellement la maladie respiratoire la plus fréquente. Longtemps considérée comme exclusivement due à une exposition tabagique, elle est également attribuable à des expositions environnementales et/ou professionnelles (aéro-contaminants, poussières organiques).

En 2011, la mise en place de l’étude BALISTIC nous a permis d’obtenir des premières informations sur un certain nombre de caractéristiques de la BPCO des producteurs laitiers (biomarqueurs de l’inflammation systémique, fonction vasculaire systémique, fonction ventilatoire, capacité à l’exercice, inflammation bronchique, etc.) et de comparer ces caractéristiques avec celles de la BPCO tabagique. Néanmoins, des paramètres restent à explorer pour améliorer notre compréhension de la BPCO liée à l’exposition à des poussières organiques, et notamment sur le risque cardio-vasculaire, comorbidité majeure de la BPCO tabagique.

En effet, les cardiopathies ischémiques et les maladies vasculaires périphériques sont très fréquentes chez les sujets souffrant de BPCO. Les maladies cardiovasculaires sont même la cause de mortalité la plus fréquente dans la BPCO, et l'altération de la fonction endothéliale joue probablement un rôle central dans l'augmentation du risque cardiovasculaire chez ces patients.

Avec les méthodes de Flow Mediated Dilation (FMD) et de dilation NO dépendante, il a été possible de montrer que la dilation de l’artère brachiale était plus faible chez les patients BPCO tabagiques que chez des sujets sains, tabagiques ou non.

Ce résultat s’accompagne d’un taux de médiateurs inflammatoires (IL6 et fibrinogène) plus élevé chez les BPCO tabagiques que chez les témoins tabagiques. Chez les patients atteints de BPCO, des  analyses ont notamment montré que le diamètre de base de l'artère brachiale, le niveau de CRPus, la numération leucocytaire, le taux de glucose dans le sang, et le pourcentage de la valeur prédite du VEMS étaient des prédicteurs indépendants de la vasodilatation médiée par l’ischémie.

Les études réalisées sur la dysfonction endothéliale ont pour l’instant exclusivement porté sur des BPCO tabagiques. On ignore pour l’instant si des relations existent également entre BPCO liée à une exposition professionnelle et dysfonction endothéliale.

Hypothèse

Notre hypothèse est qu’il existe des différences au niveau de la fonction endothéliale entre BPCO liée à l’exposition à des poussières organiques et BPCO tabagique. Ces différences, si elles existent, méritent d’être connues car l’ensemble des recommandations de prise en charge de la BPCO se base actuellement sur des données issues de l’étude des BPCO tabagiques.
On sait enfin qu’il existe une dysfonction endothéliale dans la BPCO tabagique, mais aucune étude n’a porté sur la BPCO liée à des poussières organiques.

Originalité et Caractère Innovant

L’immense majorité des études épidémiologiques, physiopathologiques et thérapeutiques portant sur la BPCO concerne les formes attribuées à une exposition tabagique. La reconnaissance des formes environnementales, et en particulier des formes liées à l’exposition à des poussières organiques, est plus récente. De plus, les connaissances épidémiologiques et physiopathologiques de ces BPCO environnementales sont encore très partielles, et il n’existe pas de recommandation spécifique pour leur prise en charge diagnostique et thérapeutique.

Dans l’étude BALISTIC, des patients « incidents » (diagnostic de BPCO a été porté à l’occasion d’une procédure de dépistage) ont été inclus. Ces patients, au nombre de 189, se répartissent entre BPCO liée à une exposition à des poussières organiques (n=101) et BPCO liée à une exposition tabagique (n=88). L’évaluation de l’évolutivité de ces patients 6 ans après le diagnostic est une opportunité unique pour répondre à des questions épidémiologiques et physiopathologiques, préalables à une prise en charge spécifique en termes diagnostique et thérapeutique.

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :
  • Analyser la relation entre l’étiologie de la BPCO (exposition à des poussières organiques vs. liée à une exposition tabagique) et la fonction endothéliale chez des patients porteurs d’une BPCO en mesurant la dilatation de l’artère brachiale.
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  • Vasodilatation médiée par l’ischémie (flow-mediated vasodilation)

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Bien que les patients inclus dans BALISTIC aient une forme peu sévère de BPCO, nous avons montré récemment que même en l’absence de symptômes allégués par les patients, le fait d’avoir une BPCO a un impact négatif, notamment sur les capacités d’exercice (Soumagne et al., 2016). On ignore par contre si d’autres comorbidités, notamment cardiovasculaires, sont à même d’apparaître dans la BPCO non tabagique.

La BPCO est une maladie fréquente et coûteuse. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont indispensables pour diminuer le poids humain et financier de cette maladie. Comme rappelé plus haut, les connaissances physiopathologiques, thérapeutiques et épidémiologiques portant sur la BPCO non-tabagique sont encore très peu nombreuses. Même si l’amélioration des conditions de travail a pu permettre de diminuer l’incidence de BPCO (Marescaux et al., 2016), plusieurs secteurs d’activités agricoles restent associés à une forte prévalence de BPCO (Guillien et al ., 2016).

La BPCO non tabagique secondaire à l’exposition à des poussières organiques reste donc un problème de santé publique. Le fait d’obtenir des données sur la physiopathologie ainsi que sur un certain nombre de caractéristiques de la BPCO secondaire à l’exposition à des poussières organiques est un préalable indispensable à la mise en place de procédures de prévention secondaire et de prise en charge thérapeutique.

Mots Clés

BPCO, exposition professionnelle, risque cardiovasculaire, vasodilatation médiée

Bibliographie

  1. Eickhoff P, Valipour A, Kiss D, Schreder M, Cekici L, Geyer K, et al. Determinants of Systemic Vascular Function in Patients with Stable Chronic Obstructive Pulmonary Disease. Am J Respir Crit Care Med. 2008 Dec 15;178(12):1211–8
  2. Soumagne T, Laveneziana P, Veil-Picard M, Guillien A, Claudé F, Puyraveau M, Annesi-Maesano I, Roche N, Dalphin JC, Degano B. Asymptomatic subjects with airway obstruction have significant impairment at exercise. Thorax. 2016 Sep;71(9):804-11
  3. Guillien A, Puyraveau M, Soumagne T, Guillot S, Rannou F, Marquette D, Berger P, Jouneau S, Monnet E, Mauny F, Laplante JJ, Dalphin JC, Degano B. Prevalence and risk factors for COPD in farmers: a cross-sectional controlled study. Eur Respir J 2016;47:95-103
  4. Marescaux A, Degano B, Soumagne T, Thaon I, Laplante JJ, Dalphin JC. Impact of farm modernity on chronic obstructive pulmonary disease prevalence in dairy farmers. Occup Environ Med. 2016;73:127-33
  5. Degano B, Bouhaddi M, Laplante JJ, Botebol M, Annesi-Maesano I, Marescaux A, Roux P, Thaon I, Wolf JP, Regnard J, Dalphin JC. COPD in dairy farmers: screening, characterization and constitution of a cohort. The BALISTIC study. Rev Mal Respir. 2012 Nov;29(9):1149-56.
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet Wiii

Écrit par

Titre

Wii© in COPD Improvement Project
Acronyme :
Wiii

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

MARQUESTEDr Louis MARQUESTE
CLAT 132 Avenue Lazare Carnot 83000 TOULON
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

Association de Recherche en Pneumologie AREP

Domaine de Recherche

BPCO

Structure responsable de la gestion de projet

Association de Recherche en Pneumologie AREP

Rationnel

Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’étude de faisabilité présentée au congrès de l’European Respiratory Society - Amterdam 2011, actuellement en cours de publication. La caractérisation d’un exercice physique sur Wii-step (réponses cardio-respiratoire, intensité de travail, seuils, cadence, hauteur de marche…) comparée à un exercice sur ergocycle, a permis de définir, calibrer et standardiser un protocole adapté à ces patients et aux finalités d’un tel exercice dans un contexte d’éducation thérapeutique du patient.
Suite à cette étape prospective, le projet actuel vise à mettre en place un protocole d’activité physique chronique au domicile des patients BPCO, et d’en évaluer les répercussions respiratoires, cardiaques, musculaires. Sous la forme d’une étude contrôlée, il sera nécessaire d’avoir un groupe contrôle qui réalisera une réhabilitation respiratoire plus classiquement mise en oeuvre sur ergocycle, aux mêmes intensités et fréquences de travail (effectif attendu par groupe : min. 30 / max. 100 patients). Un suivi régulier de l’observance de ces protocoles, de la motivation et de la qualité de vie viendra compléter l’étude afin d’identifier les freins potentiels.

Hypothèse

Mettre en place un protocole d’activité physique chronique au domicile des patients BPCO, et d’en évaluer les répercussions respiratoires, cardiaques, musculaires

Originalité et Caractère Innovant

Etude Prospective comparative cas-témoin

Objet de la Recherche

Objectifs principal et secondaires :
  • Evaluer l’efficacité et la tolérance d’un programme de réhabilitation respiratoire sur console Wii-Nintendo versus un programme de réhabilitation respiratoire classique sur bicyclette ergométrique à domicile ou dans le cadre d’un centre de réhabilitation (programme en ambulatoire uniquement)
  • Evaluer les répercussions respiratoires, cardiaques, musculaires de chacun des deux programmes.
  • Comparer les répercussion sur les patients des programmes via les questionnaires de qualité de vie (SGQR…)
  • Comparer la préférence et l’assiduité des patients dans chacun des deux programmes
Critères d'évaluation principal et secondaires :
  • score de dyspnée de Sadoul
  • spirométrie
  • VO2 max
  • SGQR
  • test à la marche de 6mn

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Les mêmes que pour le réentraienement a l'effort

Mots Clés

BPCO, activité physique adapté, ETP, Exergames, réhabilitation respiratoire, motivation, observance, qualité de vie

Bibliographie

  1. Miyachi M, Yamamoto K, Ohkawara K, Tanaka S. METs in adults while playing active video games: a metabolic chamber study. Med Sci Sports Exerc. 2010;42(6):1149-1153.
  2. Bailey BW, McInnis K. Energy Cost of Exergaming: A Comparison of the Energy Cost of 6 Forms of Exergaming. Arch Pediatr Adolesc Med [Internet]. 2011 mars 7 [cité 2011 mai 1];Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21383255
  3. Graves LEF, Ridgers ND, Williams K, Stratton G, Atkinson G, Cable NT. The physiological cost and enjoyment of Wii Fit in adolescents, young adults, and older adults. J Phys Act Health. 2010;7(3):393-401.
  4. Worley JR, Rogers SN, Kraemer RR. Metabolic responses to Wii FitTM video games at different game levels. J Strength Cond Res. 2011;25(3):689-693.
  5. Guderian B, Borreson LA, Sletten LE, Cable K, Stecker TP, Probst MA, et al. The cardiovascular and metabolic responses to Wii Fit video game playing in middle- aged and older adults. J Sports Med Phys Fitness. 2010;50(4):436-442.
  6. Lanningham-Foster L, Foster RC, McCrady SK, Jensen TB, Mitre N, Levine JA. Activitypromoting video games and increased energy expenditure. J. Pediatr. 2009;154(6):819-823.
  7. Yamada M, Aoyama T, Nakamura M, Tanaka B, Nagai K, Tatematsu N, et al. The Reliability and Preliminary Validity of Game-Based Fall Risk Assessment in Community-Dwelling Older Adults. Geriatr Nurs [Internet]. 2011 [cité 2011 mai 1];Available from : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21501899
  8. Williams MA, Soiza RL, Jenkinson AM, Stewart A. EXercising with Computers in Later Life (EXCELL) - pilot and feasibility study of the acceptability of the Nintendo® WiiFit in communitydwelling
    fallers. BMC Res Notes. 2010;3:238.
  9. Nitz JC, Kuys S, Isles R, Fu S. Is the Wii Fit a new-generation tool for improving balance, health and well-being? A pilot study. Climacteric. 2010 oct;13(5):487-491.
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