Soutien à la recherche

Dans le cadre de sa politique scientifique en recherche respiratoire,

L’association le Nouveau Souffle se propose de financer l’année 2023, des projets de recherche pour un budget global de 100 000 Mille euros.

Travaux post-doctoraux de recherche médicale

L’association « le nouveau souffle » lance un appel d'offres pour des travaux post-doctoraux de recherche médicale sous forme d'une bourse de thèse et / ou mobilité, en relation avec la pneumologie avec un montant maximum de 20 000 euros par projet.

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2019

2019 (6)

lundi, 02 mai 2011 11:48

POP - PCR

Écrit par

Titre

Acronyme : POP - PCR
Titre : Etude pilote de l'intérêt de l'utilisation de la PCR multiplex pour le diagnostic de la colonisation per-opératoire comme élément prédictif de l'infection pulmonaire postopératoire en chirurgie thoracique

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Matthieu TURPIN
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Promoteur

Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
Délégation à la Recherche Clinique et à l'Innovation (DRCI)
Hôpital Saint Louis 75010

Domaine de Recherche

Pneumologie - Chirurgie thoracique - Infectiologie

Structure responsable de la gestion de projet

Service de réanimation médico-chirurgicale
CHU Tenon Paris

Rationnel

La pneumonie infectieuse postopératoire est un évènement fréquent, et est associée à une morbi-mortalité élevée, quel que soit la chirurgie considérée. En chirurgie thoracique, l’incidence de la pneumonie postopératoire (POP) est de 25%. L’un des facteurs de risque majeur de POP est l’existence d’une colonisation bronchique préopératoire (OR 2,44 ; IC 95% 1,45–4,11 dans la méta analyse de D’Journo et al).

Peu d’études se sont consacrées uniquement à la POP de chirurgie thoracique, alors que cette chirurgie en est la principale pourvoyeuse. Ce manque de données provient essentiellement de la difficulté à établir le diagnostic de POP en chirurgie thoracique. En effet, les critères diagnostiques habituels de pneumonie – signes fonctionnels respiratoires, fièvre, apparition d’un nouvel infiltrat radiologique, hyperleucocytose – ne sont pas ou peu applicables en post opératoire de chirurgie thoracique, et les scores diagnostiques cliniques tels que le CPIS (Clinical Pulmonary Infection Score) ne sont pas validés dans cette situation.

Seules 14% à 50% des POP sont documentées. Ce chiffre est expliqué par plusieurs facteurs : tout d’abord, la fragilité des patients de chirurgie thoracique ne permet pas la réalisation d’examens invasifs, les patients ayant le plus souvent de nombreuses comorbidités liées possiblement à une histoire carcinologique ou à un tabagisme sevré ou actif ; ensuite, la performance diagnostique des tests diagnostiques conventionnels est insuffisante, du fait notamment des difficultés de réalisation des prélèvements respiratoires et du défaut de sensibilité de ces tests.

Il semble important d’évaluer l’apport des tests diagnostiques moléculaires (PCR multiplex) dans ce contexte. En effet comparativement aux tests conventionnels, ils fournissent de meilleures performances (sensibilité, spécificité), par ailleurs non modifiées par l’exposition préalable à des antibiotiques. De tels tests pourraient être utiles pour analyser la relation microbiologiques entre colonisation bronchique préopératoire et infection postopératoire, et ainsi optimiser la prise en charge diagnostique et thérapeutique des POP.

Originalité et Caractère Innovant

De manière générale, les études récentes effectuées sur les techniques de PCR multiplex rapportent des performances diagnostiques très intéressantes pour le diagnostic microbiologique des pneumonies aigues communautaires (sensibilité de 87%; spécificité de 98%). En plus du gain important de sensibilité par rapport aux tests diagnostiques conventionnels, d’autres avantages sont mis en avant comme l’accessibilité de cette technologie innovante aux laboratoires polyvalents, la réduction du délai diagnostique et la rapidité du rendu des résultats aux cliniciens, l’absence de modification des performances diagnostiques malgré une antibiothérapie préalable, et les concepts encore en développement de charge bactérienne prédictive de la sévérité de l’infection et de détection de gènes de résistance.

Toutes ces avancées permettraient une meilleur prise en charge diagnostique et thérapeutique dans la pneumonie post opératoire de chirurgie thoracique.

En revanche la mesure de l’impact thérapeutique et pronostique de l’utilisation en routine de ces plateformes, comme nous cherchons à le faire dans notre étude, reste à démontrer.

En ce qui concerne la chirurgie thoracique, peu de données sont disponibles concernant l’intérêt des tests diagnostiques moléculaires au cours de la POP. Une étude récente ayant utilisé une technique de PCR 16S associée à une PCR CMV et EBV en peropératoire de chirurgie thoracique (sur lavage broncho alvéolaire et biopsie pulmonaire) suggère que la positivité de la PCR CMV est indépendamment associée à la survenue de complications infectieuses postopératoires. Ces résultats ne répondent pas aux interrogations en suspens, mais renforcent l’intérêt de la PCR dans cette situation. En effet, la détection pré/per-opératoire de certains pathogènes peut, même si ces derniers ne sont pas mis en évidence en post-opératoire, orienter vers un niveau d’immunosuppression favorisant la survenue de complications infectieuses post-opératoires, et modifier ainsi la prise en charge thérapeutique en isolant des populations de patients à risque.

Objet de la Recherche

  • Décrire la relation microbiologique entre l’existence d’une colonisation bactérienne broncho pulmonaire per opératoire et la survenue d’une pneumonie post opératoire.
  • Analyser l’apport de la PCR multiplex pour le diagnostic et le traitement de la pneumonie post opératoire
  • Valider les facteurs prédictifs de pneumonie post opératoire décrits dans la littérature.

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

La chirurgie thoracique est une chirurgie majeure, concernant des patients âgés et ayant des comorbiditées. Elle est grevée de complications dans 30 à 40% des cas, parmi lesquelles les pneumonies postopératoires (POP) occupent une place prépondérante. La meilleure sélection des patients, le développement des techniques chirurgicales et des techniques d’anesthésie permettent une meilleure sélection des patients et une meilleure prise en charge, mais la morbi-mortalité des POP reste élevée.

Dans cette étude, nous proposons d’évaluer l’utilisation des tests diagnostiques moléculaires en péri-opératoire de chirurgie thoracique pour caractériser la relation microbiologique, qualitative et quantitative, entre colonisation bronchique et infection pulmonaire postopératoire. Si nous confirmons cette relation microbiologique, ces tests pourraient être utilisés en routine pour le diagnostic de POP. Les perspectives sont importantes, en termes d’identification des patients à risque de développer une pneumonie postopératoire selon la charge bactérienne sur les prélèvements per opératoires, et de prise en charge thérapeutique en guidant notamment le choix de l’antibiothérapie initiale de manière précoce et adaptée. Par l’amélioration de la prise en charge des pneumonies post opératoires grâce à l’utilisation de la PCR multiplex en routine, nous espérons potentiellement avoir un impact sur la morbi-mortalité de la pneumonie post opératoire en chirurgie thoracique.

L’identification des patients à risque et l’amélioration du traitement des POP (détection plus précoce, meilleure adapation des antibiotiques) pourraient également diminuer les coûts liés à la prise en charge de cette complication

Mots Clés

Pneumonies post opératoire - Chirurgie thoracique, PCR multiplex, colonisation bronchique, Diagnostic, mortalité

Bibliographie

  1. Schussler O, Alifano M, Dermine H, Strano S, Casetta A, Sepulveda S, Chafik A, Coignard S, Rabbat A, Regnard JF. Postoperative pneumonia after major lung resection. Am J Respir Crit Care Med. 2006; 173:1161-9.
  2. D’Journo XB, Rolain JM, Doddoli C, Raoult D, Thomas PA. Airways colonizations in patients undergoing lung cancer surgery. Eur J Cardio-Thorac Surg 2011; 40:309–19.
  3. Zilberberg MD, Shorr AF. Ventilator-associated pneumonia: the clinical pulmonary infection score as a surrogate for diagnostics and outcome. Clin Infect Dis. 1 août 2010; 51 Suppl 1:S131-135.
  4. Rosón B, Fernández-Sabé N, Carratalà J, Verdaguer R, Dorca J, Manresa F, et al. Contribution of a urinary antigen assay (Binax NOW) to the early diagnosis of pneumococcal pneumonia. Clin Infect Dis. 15 janv 2004;38(2):222‑6.
  5. Gadsby NJ, Russell CD, McHugh MP, Mark H, Conway Morris A, Laurenson IF, et al. Comprehensive Molecular Testing for Respiratory Pathogens in Community-Acquired Pneumonia. Clin Infect Dis Off Publ Infect Dis Soc Am. 1 avr 2016;62(7):817‑23.

Montant de la subvention

10000 Euros
lundi, 02 mai 2011 11:48

SoluSAS

Écrit par

Titre

Acronyme : SoluSAS
Titre : Association entre la sévérité du syndrome d’apnées hypopnées du sommeil et les taux circulants de PD1 et PDL1 solubles

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Wojciech Trzepizur
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Promoteur

INSERM U1063 - SOPAM
"Stress Oxydant et Pathologies Métaboliques"
Institut de Biologie en Santé -IRIS
4, rue Larrey - CHU
49933 Angers Cedex 09

Domaine de Recherche

Etude translationnelle

Structure responsable de la gestion de projet

Université d'Angers

Rationnel

Des études récentes ont démontré que les patients pris en charge pour un Syndrome d'Apnées Hypopnées Obstructive du Sommeil (SAHOS) présentent à la fois une incidence mais aussi une mortalité par cancer accrues. Le développement de cancers pourrait être favorisé par la survenue d’épisodes répétés d’hypoxie-réoxygénation associées aux apnées. Des études récentes suggèrent que le SAHOS pourrait également favoriser le développement tumoral en provoquant un dérèglement immunitaire.

La réponse immunitaire est un phénomène complexe qui repose sur un équilibre entre les voies d’activation et d’inhibition de l’activité des lymphocytes T notamment. Une des voies inhibitrices majeures des cellules T est la voie du récepteur du « programmed cell death » (PD-1) et de son ligand (PD-L1) qui joue un rôle décisif dans le maintien de la quiescence des cellules T. L’activation de la voie de signalisation PD1/PD-L1 joue un rôle important dans la tolérance immunitaire de l’organisme vis à vis des cellules cancéreuses. Le SAHOS pourrait, via l’hypoxémie intermittente qu’il entraine, activer la voie PD1/PD-L1 et favoriser ainsi le développement tumoral. En effet, les patients SAHOS présentent une expression plus élevés de PD-1 et de PD-L1 au niveau des lymphocytes T CD8+ et des monocytes circulants respectivement, indépendamment de toute pathologie cancéreuse évolutive. L'activation de la voie PD-1/PD-L1 dans le SAHOS a été principalement démontrée au niveau des cellules immunitaires. Or, des études plus récentes décrivent une expression beaucoup plus ubiquitaire de PD-1/PD-L1 avec notamment un rôle de ces deux molécules à l'état soluble dans le plasma. L'impact du SAHOS et de sa sévérité sur les concentrations circulantes de PD-1/PD-L1 solubles n'est pas connu.

Nous souhaitons proposer une analyse de l’expression de PD-1 et PD-L1 solubles plasmatiques chez les patients pris en charge pour un SAHOS dans le laboratoire du sommeil du CHU d’Angers. Cette étude sera une étude ancillaire de l’étude ExoSAS qui a pour objectif l’analyse de l’impact des exosmes dans la dérégulation immunitaire associée au SAHOS.

Originalité et Caractère Innovant

L’activation de la voie PD-1/PDL-1 représente une découverte majeure dans la compréhension de la genèse et l’agressivité de nombreux cancers y compris le cancer broncho-pulmonaire et pourrait de ce fait être une piste thérapeutique prometteuse. L’implication de cette voie dans l’oncogenèse accrue associée au SAHOS est déjà suggérée. La mise en évidence d’une association entre les concentrations circulantes de PD-1/PD-L1 en ferait un biomarqueur de choix pour évaluer le risque oncologique associé au SAHOS.

Des études futures pourraient alors s’intéresser à l’impact du traitement du SAHOS sur ces exosomes PD-1/PD-L1 +.

Objet de la Recherche

L’objectif principal de cette étude est d’étudier la concentration de PD-L1 soluble chez des patients présentant un IAH≥15/h comparativement à des patients ayant un IAH

Objectifs secondaires :
  • Etudier la concentration de PD-1 soluble chez des patients présentant un IAH≥15/h comparativement à des patients ayant un IAH
  • Evaluer l’association entre les concentrations circulantes de PD-1 et de PD-L1 solubles et les marqueurs de sévérité du SAHOS (IAH, index de désaturation)

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Aucun bénéfice individuel n’est attendu.

L’activation de la voie PD-1/PD-L1 représente une découverte majeure dans la compréhension de la genèse et l’agressivité de nombreux cancers y compris le cancer broncho-pulmonaire et pourrait, de ce fait, être une piste thérapeutique prometteuse. L’implication de cette voie dans l’oncogenèse accrue associée au SAHOS est déjà suggérée.
La mise en évidence d’une association entre les concentrations circulantes de PD-1/PD-L1 et les marqueurs du SAHOS en ferait un biomarqueur de choix pour évaluer le risque oncologique associé au SAHOS.

Mots Clés

SAHOS, PD-1/PD-L1, cancer

Bibliographie

  1. Guilleminault C, Tilkian A, Dement WC. The sleep apnea syndromes. Annu Rev Med. 1976;27:465–84.
  2. Young T, Palta M, Dempsey J, Skatrud J, Weber S, Badr S. The occurrence of sleep-disordered breathing among middle-aged adults. N Engl J Med. 1993 Apr 29;328(17).
  3. Campos-Rodriguez F, Martinez-Garcia MA, Martinez M, Duran-Cantolla J, Peña M de la, Masdeu MJ, et al. Association between Obstructive Sleep Apnea and Cancer Incidence in a Large Multicenter Spanish Cohort. Am J Respir Crit Care Med. 2013 Jan 1;187(1):99–105.
  4. Nieto FJ, Peppard PE, Young T, Finn L, Hla KM, Farré R. Sleep-disordered Breathing and Cancer Mortality. Am J Respir Crit Care Med. 2012 Jul 15;186(2):190–4.
  5. Li L, Lu J, Xue W, Wang L, Zhai Y, Fan Z, et al. Target of obstructive sleep apnea syndrome merge lung cancer: based on big data platform. Oncotarget. 2017 Feb 16;8(13):21567–78.
  6. Almendros I, Montserrat JM, Torres M, Dalmases M, Cabañas ML, Campos-Rodríguez F, et al. Intermittent hypoxia increases melanoma metastasis to the lung in a mouse model of sleep apnea. Respir Physiol Neurobiol. 2013 May 1;186(3):303–7.
  7. Zhu X, Lang J. Soluble PD-1 and PD-L1: predictive and prognostic significance in cancer. Oncotarget. 2017 May 31;8(57):97671-97682.
  8. Cubillos-Zapata C, Avendaño-Ortiz J, Hernandez-Jimenez E, Toledano V, Casas-Martin J, Varela-Serrano A, et al. Hypoxia-induced PD-L1/PD-1 crosstalk impairs T-cell function in sleep apnoea. Eur Respir J. 2017 Oct;50(4).
  9. Boussiotis VA. Molecular and Biochemical Aspects of the PD-1 Checkpoint Pathway. N Engl J Med. 2016 Nov 3;375(18):1767–78.

Montant de la subvention

17771 Euros
lundi, 02 mai 2011 11:48

CONvEX

Écrit par

Titre

Acronyme : CONvEX
Titre : Adaptation ventilatoire à l’exercice concentrique versus excentrique des patients présentant une BPCO sévère

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Thibaud SOUMAGNE
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Promoteur

CHU de Besançon
2, place Saint-Jacques
25030 Besançon cedex

Domaine de Recherche

Physiologie respiratoire - BPCO

Structure responsable de la gestion de projet

CHRU de Besançon

Rationnel

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique définie par le comité GOLD (Global initiative for chronic Obstructive Lung Disease) comme l’association de symptômes (dyspnée, toux et/ou expectoration) et d’une obstruction bronchique permanente. La prise en charge de la BPCO repose en grande partie sur la réhabilitation respiratoire basée sur un réentrainement à l’effort .

Malheureusement, la mauvaise tolérance au réentrainement des patients dont l’obstruction bronchique est sévère empêche la réalisation d’un exercice d’intensité suffisante et limite les bénéfices de la réhabilitation. L’exercice excentrique est une modalité qui induit une demande métabolique plus faible pour une intensité donnée que l’exercice classique, dit « concentrique ». L’exercice excentrique est donc supposé induire une réponse ventilatoire moindre comparé à l’exercice concentrique. Il est donc plausible que les patients atteints de BPCO sévère puissent réaliser un exercice excentrique d’une intensité suffisante pour qu’un bénéfice musculaire soit observé. Cependant, une étude récente réalisée chez des sujets sains a mis en évidence que pour un débit ventilatoire donné, l’exercice excentrique induit un régime ventilatoire plus « hyperpnéique » (fréquence respiratoire plus élevée et moindre volume courant) que l’exercice concentrique. L’hyperinflation dynamique constitue un des déterminants majeurs de la dyspnée à l’effort ; c’est un des principaux facteurs qui limitent le réentrainement à l’effort des patients atteints de BPCO sévère. Un mode ventilatoire « hyperpnéique », en réduisant le temps expiratoire, pourrait induire/majorer le phénomène d’hyperinflation dynamique et représenterait un effet indésirable de l’exercice excentrique chez ces patients.

Pour toutes ces raisons, notre objectif ici est de comparer les adaptations ventilatoires dans deux conditions d’exercice (excentrique vs. concentrique) effectués dans les deux cas sur cycloergomètre en position semi-couchée chez des patients porteurs de BPCO sévère. Chaque patient effectuera deux épreuves d’effort incrémentales (une excentrique et une concentrique) limitées par les symptômes. Chaque palier d’effort durera 3 minutes de façon à obtenir des conditions pseudo-stables permettant d’effectuer les différentes mesures.

Originalité et Caractère Innovant

A l’heure actuelle, les exercices de pédalage qui sont proposés aux patients BPCO sont pratiqués sous la forme d’exercices « concentriques ». L’exercice excentrique est pressenti comme prometteur chez les patients porteurs de BPCO sévère afin d’améliorer la tolérance à la réhabilitation respiratoire et ses bénéfices sur les capacités fonctionnelles.

Néanmoins, à la lumière des résultats observés chez les sujets sains, l’exercice excentrique pourrait être à l’origine d’un mode ventilatoire défavorable chez les patients atteints de BPCO sévère. Ceci pourrait remettre en question son utilisation dans cette population et mérite d’être approfondi par une étude comparative.

Objet de la Recherche

  • Comparer l’adaptation ventilatoire entre deux modalités de pédalage sur cycloergomètre en position semi-couchée (concentrique vs. excentrique) chez des patients atteints de BPCO sévère.
  • Comparer la distension dynamique à l’effort entre les deux modalités pédalage
  • Comparer la mise en jeu des muscles quadriceps et biceps brachial entre les deux modalités de pédalage
  • Comparer l’efficacité ventilatoire entre les deux modalités de pédalage
  • Comparer la tolérance à l’exercice entre les deux modalités de pédalage

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Ce travail est sans bénéfice individuel direct mais les retombées potentielles pour la prise en charge des patients sont importantes. En effet, la BPCO est une maladie fréquente, même dans sa forme sévère.
Le groupe Cochrane a clairement entériné le fait que l’efficacité de la réhabilitation respiratoire dans la BPCO n’était plus à démontrer : elle permet entre autres l’amélioration des capacités physiques et de la qualité de vie. Néanmoins, ce même groupe insiste sur la nécessité d’optimiser le contenu des programmes de réentraînement à l’effort dans les sous-groupes les moins répondeurs.
L’une des pistes explorées par notre équipe dans ce contexte est l’exercice excentrique.
S’il s’avère que le pédalage excentrique a un effet délétère sur l’adaptation ventilatoire comparé à la modalité de pédalage classique (concentrique), cela pourrait remettre en cause l’usage de cette nouvelle modalité pour cette population

Cette étude pourrait donc contribuer à orienter les futures recherches, soit vers l’exercice excentrique, soit vers d’autres modalités plus adéquates dans l’objectif d’optimiser le contenu proposé dans les programmes de réentrainement à l‘effort.

Mots Clés

BPCO, régime ventilatoire, exercice, concentrique, excentrique

Bibliographie

  1. Alfarroba S, Rodrigues F, Papoila AL, Santos AF, Morais L. Pulmonary Rehabilitation in COPD According to Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease Categories. Respir Care. 12 juill 2016
  2. Rugbjerg M, Iepsen UW, Jørgensen KJ, Lange P. Effectiveness of pulmonary rehabilitation in COPD with mild symptoms: a systematic review with meta- analyses. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis. 17 avr 2015;10:791‐801
  3. Porszasz J, Emtner M, Goto S, Somfay A, Whipp BJ, Casaburi R. Exercise training decreases ventilatory requirements and exercise-induced hyperinflation at submaximal intensities in patients with COPD. Chest. oct 2005;128(4):2025‐34
  4. Lechauve JB, Perrault H, Aguilaniu B, Isner-Horobeti ME, Martin V, Coudeyre E, et al. Breathing patterns during eccentric exercise. Respir Physiol Neurobiol. 1 oct 2014;202:53‐8

Montant de la subvention

17000 Euros
lundi, 02 mai 2011 11:48

IPER-BAR-BPCO

Écrit par

Titre

Acronyme : IPER-BAR-BPCO
Titre : Impact de la PERsistance pulmonaire BActéRienne dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Gaëtan Deslée
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Promoteur

CHU de Reims

Domaine de Recherche

BPCO-Infectiologie

Structure responsable de la gestion de projet

CHU de Reims

Rationnel

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie respiratoire chronique inflammatoire marquée par des phases de stabilité ponctuées de phases d’exacerbations aiguës (EA), le plus souvent d’étiologie infectieuse. Haemophilus influenzae, Brahnamella catarrhalis, Streptococcus pneumoniae et Pseudomonas aeruginosa peuvent être responsables d’EA. Chez les patients BPCO, la prévalence des infections au cours des EA est de de 20-30% pour H. influenzae, 10-15% pour B. catarrhalis, 10-15% pour S. pneumoniae et 4-15% pour P. aeruginosa.

Deux modèles se distinguent concernant l’évolution des infections bactériennes:

  1. le premier décrit une EA suivie de l’élimination plus ou moins rapide de la bactérie,
  2. le deuxième décrit une EA suivie de la persistance au long cours de la même souche bactérienne.

L’impact de la persistance des bactéries pathogènes, Haemophilus influenzae, Brahnamella catarrhalis, Streptococcus pneumoniae et Pseudomonas aeruginosa, et la détermination de la colonisation chronique sur l’évolution clinique et la fréquence des EA de BPCO est peu décrit. Dans la BPCO, le diagnostic microbiologique classique d’infection bactérienne se base sur des cultures bactériologiques des expectorations (ECBC) avec un seuil de significativité de 107 UFC/ml.

Concernant les patients atteints de mucoviscidose, pour certaines bactéries, dont P. aeruginosa, l’infection à PA est diagnostiquée par des seuils de significativité plus bas sur les cultures bactériologiques des expectorations. De plus, la colonisation ou infection chronique se définit par plus de 50% des ECBC réalisés sur une année positif à P. aeruginosa. Dans la BPCO, l’intérêt de la détection des bactéries pathogènes décrites ci-dessus, en deçà des seuils biologiques classiques n’a jamais été démontrée.

 

Originalité et Caractère Innovant

L’originalité de cette étude pilote est d’étudier de façon prospective la présence au cours de l'EA sévère et la persistance à distance d’une EA de H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae et P. aeruginosa au niveau pulmonaire chez des patients BPCO, en utilisant une approche culturomique complétée par une méthode PCR pour P. aeruginosa. Cela permettra d’évaluer la conséquence de la persistance bactérienne sur l’évolution clinique des patients.

Le caractère innovant de notre projet consiste à évaluer la possibilité de la présence de bactéries à un seuil inférieur aux seuils biologiques classiques dans les expectorations en utilisant (i) une approche de type culturomique pour la mise en culture des expectorations et (ii) une détection moléculaire spécifique de PA, plus sensible que la culture, qui permettront d’abaisser le seuil de détection par rapport aux méthodes habituellement utilisées. Les résultats de notre étude pourraient mener à terme à une modification des pratiques biologiques et cliniques.

Objet de la Recherche

  1. Etudier l’apport des techniques de détection améliorées sur la détection de H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae, et P. aeruginosa dans les prélèvements réalisés lors de la prise en charge initiale et lors du suivi des patients atteints de BPCO avec EA sévère prise en charge en hospitalisation.
  2. Etudier la prévalence de la persistance de H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae, et P. aeruginosa dans les prélèvements respiratoires de patients atteints de BPCO après une EA sévère à 6 semaines.
  3. Etudier l’impact clinique de la persistance de H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae, et P. aeruginosa dans les prélèvements respiratoires réalisés à 6 semaines sur l’évolution clinique à 6 mois de patients atteints de BPCO après traitement bien conduit d'une EA prise en charge en hospitalisation, notamment sur la fréquence des exacerbations.
  4. Etudier la clonalité entre les souches bactériennes isolées dans les différents prélèvements respiratoires réalisés lors de la prise en charge initiale et lors du suivi des patients atteint de BPCO avec EA sévère prise en charge en hospitalisation.

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Les résultats attendus sont l'évaluation de la fréquence de détection au cours de l'EA sévère et à distance de l'EA d'infection bactérienne sur analyse de l’expectoration, prenant en compte des seuils en en deçà des seuils biologiques classiques, qui pourrait induire une évolution clinique défavorable.

Ces résultats pourraient impliquer une modification des pratiques bactériologiques afin de détecter H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae et P. aeruginosa même en deçà des seuils biologiques classiques (diminution des seuils de détection par approche culturomique et détection moléculaire sur prélèvement pour P. aeruginosa).

Une étude clinique randomisée de stratégie thérapeutique ayant pour but l’éradication de ces pathogènes pourrait être envisagée dans les suites de cette étude.

Mots Clés

H. influenzae, B. catarrhalis, S. pneumoniae, P. aeruginosa, BPCO, Exacerbation respiratoire, culturomique, PCR quantitative

Bibliographie

  • Pseudomonas aeruginosa in chronic obstructive pulmonary disease. Murphy TF, Brauer AL, Eschberger K, Lobbins P, Grove L, Cai X, Sethi S. Am J Respir Crit Care Med. 2008 Apr 15
  • Chronic obstructive pulmonary disease (COPD): evaluation from clinical, immunological and bacterial pathogenesis perspectives. Hassett DJ, Borchers MT, Panos RJ. J Microbiol. 2014 Mar;52(3):211-26.
  • Pseudomonas aeruginosa population biology in chronic obstructive pulmonary disease. Rakhimova E, Wiehlmann L, Brauer AL, Sethi S, Murphy TF, Tümmler B. J Infect Dis. 2009 Dec 15;200(12):1928-35.
  • Chronic Pseudomonas aeruginosa infection in chronic obstructive pulmonary disease. Martínez-Solano L1, Macia MD, Fajardo A, Oliver A, Martinez JL. Clin Infect Dis. 2008 Dec 15;47(12):1526-33. 
  • Proposal of a quantitative PCR-based protocol for an optimal Pseudomonas aeruginosa detection in patients with cystic fibrosis Florence Le Gall, Rozenn Le Berre, Sylvain Rosec, Jeanne Hardy, Stéphanie Gouriou, Sylvie Boisramé-Gastrin, Sophie Vallet, Gilles Rault, Christopher Payan and Geneviève Héry-Arnaud. BMC Microbiology 2013 13:143.

Montant de la subvention

19.832 Euros
lundi, 02 mai 2011 11:48

French hMPV study

Écrit par

Titre

Acronyme : French hMPV study
Titre : Présentation, profil évolutif et pronostic des infections respiratoires basses communautaires à human Métapneumovirus chez l'adulte hospitalisé

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Guillaume Voiriot
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Promoteur

APHP et par délégation la Délégation à la Recherche Clinique et à l'Innovation (DRCI),
Hôpital Saint-Louis, 1 avenue Claude Vellefaux,
75475 Paris cedex 10

Domaine de Recherche

Infections respiratoires basses dues aux virus

Structure responsable de la gestion de projet

Unité de Recheche Clinique de l'Est parision (URC-Est),
Hôpital Saint-Antoine, 184 rue du Faubourg Saint-Antoine,
75012 Paris

Rationnel

Le métapneumovirus humain (hMPV) est un virus appartenant à la famille des paramyxovirus et est génétiquement proche du virus respiratoire syncitial (VRS). Son épidémiologie est saisonnière, de janvier à avril.

Au cours de la pneumonie de l’enfant, hMPV est le troisième pathogène le plus fréquemment identifié. hMPV est détecté chez 6 à 7 % des enfants présentant une fièvre ou un tableau respiratoire aigu et pourrait être à l'origine d'une hospitalisation par an pour 1000 enfants de moins de 5 ans.

Chez l'adulte hospitalisé les données sont plus rares. La présentation est polymorphe allant de la bronchite aigüe à la décompensation d’une maladie respiratoire chronique, jusqu'à la pneumonie. Le virus hMPV a été identifié chez 4 à 8% des sujets hospitalisés présentant une infection des voies aériennes basses, et chez 4% des sujets présentant une pneumonie. Les coinfections virales ne sont pas rares, tandis que la fréquence et l’épidémiologie des coinfections bactériennes sont méconnues. L’admission en réanimation concerne près d’un patient sur 10. Les sujets âgés et les patients immunodéprimés constituent probablement les populations à risque. Une seule cohorte de patients infectés à hMPV et admis en réanimation a été rapportée. Parmi les 40 patients inclus, 22 étaient ventilés, 19 présentaient un SDRA et 10 décédaient. Les facteurs de mauvais pronostic n’étaient pas étudiés.

Actuellement, le traitement des infections respiratoires basses à hMPV est essentiellement symptomatique. Cependant, plusieurs drogues anti-VRS en phase de développement clinique chez l'humain ont montré une activité sur les autres paramyxovirus (hMPV, virus parainfluenzae) in vitro et chez l'animal. Au terme de leur développement, ces drogues seront à disposition des cliniciens pour traiter les infections à VRS chez l’adulte. Compte tenu de leur activité intrinsèque sur les autres paramyxovirus, il est possible qu’elles soient utilisées au cours des infections respiratoires basses documentées à hMPV. Il est donc très important d’améliorer nos connaissances concernant ces infections à hMPV, en termes de présentation clinico-radio-biologique et de profil évolutif.

Originalité et Caractère Innovant

Première étude prospective multicentrique visant à caractériser les infections respiratoires basses communautaires à hMPV de l'adulte hospitalisé en secteur conventionnel, unité de soins intensifs ou réanimation.

Objet de la Recherche

  • Caractériser le pronostic des infections respiratoires basses communautaires à hMPV de l’adulte hospitalisé en secteur conventionnel, unité de soins intensifs ou réanimation
  • Détailler la présentation clinique, radiologique et biologique à la prise en charge
  • Décrire le profil évolutif, le délai de guérison, le taux de transfert en réanimation, et chez les patients admis en réanimation les défaillances d’organes, le recours à la ventilation mécanique et l’incidence du syndrome de détresse respiratoire aigüe
  • Détailler les coinfections bactériennes et/ou virales

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Pour le patient :
  • Identifier les patients à risque de présenter une infection respiratoire basse grave à hMPV
  • Identifier les patients les plus susceptibles de bénéficier dans le futur d'un traitement médicamenteux spécifique de l'infection à hMPV
Pour la santé publique :
  • Cibler les patients éligibles aux futurs traitements médicamenteux spécifiques du hMPV
  • Caractériser les infections respiratoires basses de l'adulte à hMPV afin de rationaliser l’application hospitalière des mesures de confinements

Mots Clés

Métapneumovirus humain; Infection respiratoire basse; Virose respiratoire; Pneumonie;

Bibliographie

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Montant de la subvention

17771 Euros
lundi, 02 mai 2011 11:48

Projet FIT-H

Écrit par

Titre

Acronyme : FIT-H
Titre : Etude du risque de survenue d’une maladie thrombo-embolique veineuse chez les membres de la Famille au 1er degré de jeunes femmes ayant une maladie veineuse Thromboembolique en contexte Hormonal. Etude « FIT - H ».

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Couturaud Francis
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

CHRU de Brest
2 avenue Foch
29609 Brest Cedex

Domaine de Recherche

Maladie trombe-embolique veineuse, embolie pulmonaire

Structure responsable de la gestion de projet

EA3878 (GETBO) et CIC INSERM1412

Rationnel

La maladie veineuse thrombo-embolique (MVTE) est une maladie multifactorielle fréquente et grave qui survient en association avec des facteurs de risque acquis (essentiellement cliniques) ou génétiques (thrombophilies héréditaires) [1].

Parmi les facteurs acquis cliniques importants, l’exposition hormonale chez les jeunes femmes (contraception oestro-progestative, modifications hormonales liées à la grossesse) représente un problème majeur de santé publique étant donné la fréquence de cette exposition et du risque thrombotique associé [2].

En pratique, la recherche d’une thrombophilie héréditaire est souvent proposée chez des femmes en âge de procréer pour identifier celles qui sont à risque thrombotique avant la mise en route d’une contraception oestroprogestative ou avant une grossesse, qu’elles aient ou non un antécédent familial. Or la pertinence de cette pratique est discutable. Dans une importante étude portant sur 2830 apparentés au 1er degré de patients (propositi) ayant une MVTE [3], nous avons montré que le risque familial de MVTE était augmenté lorsque le propositi avait développé une MVTE avant 50 ans, que cette MVTE soit provoquée par un facteur majeur ou non et qu’une thrombophilie soit présente ou non chez les propositi. Ainsi, la présence ou l’absence d’une thrombophilie n’est pas discriminante pour identifier des sujets à risque thrombotique élevé, l’hypothèse sous-jacente étant que les patients qui développent une MVTE avant 50 ans sans thrombophilie détectable sont probablement porteurs d’une thrombophilie non identifiée à ce jour.

Le faible nombre de jeunes femmes incluses parmi les propositi dans notre étude n’a pas permis de déterminer si le risque familial de MVTE chez les jeunes femmes ayant une MVTE en présence d’une contraception oestro-progestative ou d’une grossesse était élevé ou non, indépendamment de la présence ou non d’une thrombophilie héréditaire détectable ; or déterminer l’importance de l’association entre le risque de MVTE chez les jeunes femmes en contexte hormonal et l’histoire thrombotique familiale, avec ou sans thrombophilie, est indispensable compte-tenu des enjeux cliniques, scientifiques et économiques (4,5).

Originalité et Caractère Innovant

  • A notre connaissance, il s’agit de la première grande étude transversale réalisée spécifiquement chez les femmes en âge de procréer dont l’objectif est d’étudier le risque familial de MVTE associé avec la survenue d'une MVTE sous contraception oestro-progestative ou pendant la grossesse.
  • Le diagnostic de MVTE sera établi selon une méthodologie rigoureuse et validée par notre équipe (Couturaud, Blood 2014, Chest 2009). Un kit sanguin centralisé sera prélevé systématiquement pour tous les propositi et apparentés au premier degré pour la recherche de thrombophilies héréditaires. Ainsi, cette étude a le potentiel de démontrer si la survenue d’une MVTE en contexte hormonal est associée à un risque familial accru et si ce risque est indépendant de la présence ou non d’une thrombophilie héréditaire. Les implications scientifiques, cliniques et médico-économiques en termes d’identification des jeunes femmes à risque thrombotique sont importantes.
  • Cette étude sera réalisée dans le cadre d'un réseau expérimenté dans le domaine de la MVTE.

Objet de la Recherche

Objectif principal : démontrer, chez les apparentés (sujets de l’étude) au 1er degré de patientes en âge de procréer (propositi) ayant un premier épisode MVTE en contexte hormonal*, que le risque de MTVE est supérieur à celui des apparentés au 1er degré de propositi exposées au même contexte hormonal et n’ayant pas de MVTE.

Objectifs secondaires :

  • Déterminer l’association entre le risque familial de MVTE et la présence, chez les propositi, d’une thrombophilie héréditaire fréquente (facteur V Leiden, mutation G20210A du gène de la prothrombine)
  • Déterminer l’association entre le risque familial de MVTE et la présence, chez les propositi, d’une thrombophilie héréditaire rare (déficit en protéine C, S, antithrombine, double hétérozygote facteur V Leiden et mutation G20210A du gène de la prothrombine, facteur V Leiden homozygote, mutation ho
  • Déterminer, chez les membres de famille au premier degré de propositi ayant une thrombophilie héréditaire détectable, le risque de MVTE associée à la présence de la même thrombophilie, et selon que le propositus a eu ou n’a pas eu de MVTE
  • Déterminer l’impact des caractéristiques de membres de famille au premier degré sur le risque familial de MVTE: o âge des membres de famille (durée
  • Déterminer l'impact d'autres variables du propositi sur le risque familial de MVTE : o âge de survenue de la MVTE, o sévérité et phénotype de la MVTE : EP versus TVP proximale versus TVP distale o Type d’exposition hormonale du propositi et risqu
  • Déterminer l’impact du nombre de membres de famille symptomatiques sur le risque familial global

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Bénéfice individuel:

  • Le bénéfice individuel potentiel, pour les propositi avec ou sans MVTE ainsi que leurs membres de famille au 1er degré, est lié à l’amélioration de la connaissance de leur risque thrombotique et des déterminants de ce risque. Pour les membres de famille de propositi ayant eu une MVTE, l’étude a le potentiel de mieux identifier des sujets à risque thrombotique sur la base de marqueurs de risque plus pertinents (histoire familiale notamment).
  • Pour les membres de famille de propositi n’ayant pas eu de MVTE, l’étude a le potentiel d’identifier des sujets à risque qui ne l’auraient pas été hors protocole ; mais cette étude a aussi le potentiel d’identifier des membres de famille à faible risque.
  • Pour tous les membres de famille, au cours de la consultation prévue à l’inclusion, une information sera délivrée sur la fréquence, les facteurs de risque, les signes cliniques (éducation aux symptômes de TVP et d’EP) et le pronostic de la MVTE ; les modalités de prévention primaires et secondaires seront abordées. Au besoin, une aide au sevrage tabagique sera proposée en cas d’intoxication tabagique ; une aide diététique en cas de surpoids (ces éléments ne sont pas compris dans l’étude, mais la participation des patients à l’étude peut déboucher sur des prises en charge spécifiques de soins courants).

Bénéfice collectif : Les implications de l’étude sont importantes pour trois raisons :

  • clinique : cette étude a le potentiel de démontrer que l’histoire familiale et la nature de la MVTE sont plus informatives et discriminantes que les données biologiques (thrombophilie héréditaire) pour identifier les jeunes femmes à risque accru de MVTE en contexte hormonal. Cette étude contribue donc à identifier plus adéquatement un groupe de jeunes femmes à risque thrombotique chez qui un renforcement de la prévention primaire (ex : contre-indication aux oestro-progestatifs, compression veineuse pendant la grossesse, voire thromboprophylaxie pendant le post-partum, etc.) peut être proposé et à remettre en cause l’intérêt d’un bilan thrombolique systématique chez les jeunes femmes en âge de procréer.
  • scientifique: cette étude permet d’identifier des jeunes femmes à haut risque thrombotique sans thrombophilie héréditaire détectable chez qui il est probable qu’une thrombophilie héréditaire non identifiée soit présente; la banque biologique permettra ultérieurement des analyses génétiques.
  • médico-économique: le risque de MVTE en contexte hormonal est faible mais cette exposition concerne toutes les jeunes femmes en âge de procréer et constitue un enjeu majeur de santé publique. Par l’identification des femmes à risque thrombotique sur des critères plus discriminants, cette étude a le potentiel de contribuer à diminuer la fréquence et donc le coût des complications thrombo-emboliques; la démonstration de l’inutilité d’une recherche systématique de thrombophilie héréditaire contribue aussi à une réduction majeure des coûts de santé liés à ces examens.

Mots Clés

Maladie thromboembolique veineuse, grossesse, contraception, thrombophilie

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Montant de la subvention

19940 Euros