Soutien à la recherche

Dans le cadre de sa politique scientifique en recherche respiratoire,

L’association le Nouveau Souffle se propose de financer l’année 2023, des projets de recherche pour un budget global de 100 000 Mille euros.

Travaux post-doctoraux de recherche médicale

L’association « le nouveau souffle » lance un appel d'offres pour des travaux post-doctoraux de recherche médicale sous forme d'une bourse de thèse et / ou mobilité, en relation avec la pneumologie avec un montant maximum de 20 000 euros par projet.

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Travaillons ensemble pour faire avancer la recherche dans le domaine de la santé respiratoire.

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Titre

Acronyme : PACSE5
Titre : Pneumonies Aiguës Bactériennes de survenue Communautaire et Sepsis à l’Hôpital : Incidence et Conséquences à 5 ans.

Nom et prénom de l’investigateur-coordinateur

Fartoukh Muriel
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Promoteur

PhEMI, Institut Pasteur, Paris ; UMR1181, Inserm/UVSQ, UFR Simone Veil-Santé, Montigny le Bretonneux

Domaine de Recherche

l’épidémiologie, les conséquences à 5 ans, et les coûts des pneumonies communautaires d’origine bactérienne hospitalisées en France en 2014 chez les patients majeurs, avec un focus sur les formes graves associées à un sepsis

Structure responsable de la gestion de projet

PhEMI, Institut Pasteur, Paris ; UMR1181, Inserm/UVSQ, UFR Simone Veil-Santé, Montigny le Bretonneux

Rationnel

Les pneumonies sont la première cause de mortalité d’origine infectieuse, notamment à travers les formes les plus graves, associées à une ou plusieurs défaillances d’organes dont la fonction respiratoire. D’après des données étrangères, les conséquences de ces infections sur la survie à court et moyen termes pour les malades sont importantes. La majorité de ces infections chez les malades hospitalisés est d’origine bactérienne. Or, la résistance aux antibiotiques des bactéries est une menace croissante, et estimer la proportion de bactéries résistantes parmi les pneumonies les plus graves apparait nécessaire. De plus, une part inconnue mais non négligeable de ces infections pourrait récidiver dans l’année qui suit un premier épisode de pneumonie grave, dont une part pourrait être évitée par une politique de prévention.

Le projet proposé vise à décrire l’épidémiologie, les conséquences à 5 ans, et les coûts des pneumonies communautaires d’origine bactérienne hospitalisées en France en 2014 chez les patients majeurs, avec un focus sur les formes graves associées à un sepsis. Il s’appuie sur l’accès aux bases de données publiques gérées par l’Assurance maladie, qui regroupent pour l’ensemble de la population française, toutes les hospitalisations, consultations, et dépenses de soins remboursées et représente une source d’information unique en terme de base populationnelle.

Ces travaux permettront de fournir, à partir de données quasi-exhaustives sur la population française, des données actualisées sur le fardeau des PAC d’origine bactérienne en France, incluant la survie à long terme, et la part revenant aux formes les plus graves associées à un sepsis.

De plus, la proportion d’infections récidivantes, et leur part potentiellement évitable, notamment par la vaccination seront aussi spécifiées. La mesure de l’impact de la résistance bactérienne aux antibiotiques sur le devenir des formes graves permettra également d’informer les politiques de prévention et de prise en charge des patients.

Originalité et Caractère Innovant

L’importance des pneumonies est reflétée dans le fait qu’il s’agit de la première cause de sepsis chez les patients hospitalisés, dont elles représentent près de la moitié des cas. Il est d’ailleurs remarquable que les critères utilisés pour le dépistage du sepsis (le « quickSOFA ») [Seymour et al., 2016] ressemblent de très près à ceux composant le score CURB. Des travaux antérieurs sur les malades atteints de sepsis grave (c’est-à-dire associé à au moins une dysfonction d’organe, et actuellement appelés sepsis) montrent que, pour environ 60 000 cas annuels chez les adultes hospitalisés en réanimation en France en 2001 [Brun-Buisson et al., 2004], 30 000 pourraient ainsi être dus à une infection respiratoire basse. Ces estimations, qui demandent à être actualisées et précisées, correspondent aux formes les plus graves, nécessitant le recours aux soins intensifs, et associées à la plus forte mortalité et morbidité. Ainsi, la mortalité hospitalière des patients atteints de pneumonie avec sepsis est de l’ordre de 30%, et serait de 50% à un an. Dans l’étude internationale IC-GLOSSARI, portant sur les infections respiratoires aiguës admises dans 206 unités de réanimation (sur une période de 2 semaines durant la saison froide en 2013-2014), 12% des malades admis remplissaient les critères d’inclusion dans l’étude, dont près de 70% étaient d’origine communautaire [Sakr et al., 2016]. Une documentation microbiologique était obtenue globalement dans 63% des cas. La mortalité en réanimation et à l’hôpital était respectivement de 20% et 27%.

Le sepsis a été identifié par l’OMS comme une priorité de santé publique dans la résolution adoptée lors de la 70° Assemblée Mondiale pour la Santé en mai 2017 [3,4]. Les états membres se sont engagés, outre à sensibiliser le public et former les professionnels à une meilleure prévention et prise en charge des patients atteints de sepsis, à augmenter les connaissances sur la prévalence et le profil des sepsis, incluant la question de la résistance antimicrobienne, notamment à travers l’optimisation des méthodes de codage, en développant des systèmes de surveillance épidémiologique des sepsis. A la suite de cette résolution, le ministère de la santé a missionné le Pr D. Annane pour faire des propositions, conduisant au rapport remis en septembre 2019 [5] reprenant et adaptant les recommandations de l’OMS à la situation Française. Ce rapport comporte des préconisations sur la mise en place d’un suivi épidémiologique du sepsis en France et d’amélioration du codage des cas. Les infections pulmonaires étant la première cause des sepsis, l’analyse de leur épidémiologie et conséquences contribuerait ainsi à atteindre cet objectif.

Le système national des données de santé (SNDS) rend possible la reconstitution des parcours de soins et les coûts qui y sont associés.

Ces données permettront d’estimer le fardeau, épidémiologique et économique, des PAC hospitalisées en France à partir d’une source d’information unique en terme de base populationnelle, ainsi que leur impact sur le long terme, pour lequel il n’existe pas de données françaises.

Objet de la Recherche

  • Objectif principal : Epidémiologie des pneumonies communautaires hospitalisées
  • Objectifs secondaires :
    • Coût des pneumonies communautaires hospitalisées ; Consommation de soins et coûts à 12 mois de l’hospitalisation index ;  Mortalité à 5 ans de l’hospitalisation

Bénéfices attendus pour le patient et/ou pour la santé publique

Ces travaux permettront de fournir, à partir de données quasi-exhaustives sur la population française, des données actualisées sur le fardeau des PAC d’origine bactérienne en France, incluant la survie à long terme, et la part revenant aux formes les plus graves associées à un sepsis. De plus, la proportion d’infections récidivantes, et leur part potentiellement évitable, notamment par la vaccination seront aussi spécifiées.

La mesure de l’impact de la résistance bactérienne aux antibiotiques sur le devenir des formes graves permettra également d’informer les politiques de prévention et de prise en charge des patients.

Mots Clés

pneumonie, épidémiologie, bases de données médico-administratives, sepsis, antibiorésistance

Montant de la subvention

22400 Euros